Le conflit qui oppose les membres de l'Assemblée populaire communale de Aïn Ouksir (120 km au sud-est du chef-lieu de wilaya) est l'une des principales causes du blocage des affaires de la collectivité, dont les projets de développement sont restés au point mort. C'est une situation qui dure depuis des mois, au détriment des intérêts de la population et de la gestion courante de la commune, notamment l'engagement des dépenses relatives aux salaires des travailleurs et l'adoption des délibérations. Aucune solution au conflit n'a été trouvée par la tutelle, alors que les salaires des travailleurs ont accusé, pour la 3e fois consécutive, un retard induit par le blocage d'une délibération portant adoption du budget supplémentaire. Si les raisons du conflit entre les membres de l'APC ne sont pas connues, il n'en demeure pas moins que l'intervention de la tutelle aurait permis de mettre fin à la situation de quasi-paralysie de l'activité de la collectivité et de ses projets de développement. Les employés et la population attendent que la solution pour le dénouement du conflit soit rapidement trouvée par le wali pour que la commune, classée parmi les plus pauvres de la wilaya, puisse retrouver son activité normale et régler les affaires de sa population encore en suspens. La commune de Aïn Ouksir compte un grand nombre de zones d'ombre, et la situation économique de sa population s'est encore dégradée ces derniers mois, en raison du blocage de son assemblée auquel s'est ajouté le problème lié à la pandémie de coronavirus. Des citoyens ont fait le reproche à la tutelle qui n'a pu mettre un terme à une situation qui a compromis le développement de la commune, dont "des élus s'apprêtent, toute honte bue, à se présenter aux prochaines élections communales". D'autres suggèrent à la tutelle de désigner un administrateur afin de mettre fin au blocage de leur APC et expédier les affaires courantes, en attendant que les choses se normalisent ou l'élection de nouveaux membres.