Résumé : Nedjma et Bryan sont restés à la maison. Ils ont eu une discussion à cœur ouvert. Depuis la veille, son antipathie s'est envolée. Elle commence à l'apprécier. Elle s'est trompée sur son compte. Elle est heureuse d'apprendre qu'il a aussi une amie. Elle a honte des mauvaises pensées qui lui avaient gâché ses nuits. Elle espère que Rédha et Fadhéla vont se trouver des affinités. Elle a hâte de le voir rentrer. Quand Rédha arrive, il surprend sa mère à la fenêtre. Il lui sourit et fait un signe de la main, avant de monter. -Ton frère vient d'arriver, dit-elle à Samra. Il sourit. Peux-tu appeler ton amie pour connaître le ressenti de sa sœur ? -Tu le sauras bien assez tôt. Patiente juste deux, trois minutes. À peine se tait-elle qu'on frappe à la porte. Elle s'empresse d'aller lui ouvrir. -À ton sourire, j'en déduis que ça s'est bien passé. -Yemma, viens. -Mon fils est un beau parti, dit Nedjma. Je ne serais pas surprise s'il me demande de l'accompagner chez la famille de ton amie. -Alors prépare-toi. On ira les voir prochainement, dit- il. Mais si vous m'offrez un café, je vous raconterai tout en détail. Bryan est sorti ? -Oui. Il ne devrait pas tarder, répond Nedjma, tout heureuse pour lui. Viens, j'ai du café. Viens donc me raconter. Je n'ai pas cessé de penser à vous. Je veux te voir heureux. Si Allah exauce mes prières, tu ne repartiras pas d'ici célibataire. Je vais te paraître égoïste, mais j'ai toujours voulu que tu te maries avec une fille du pays pour être sûre que vous reviendrez chaque année. J'aurais plus d'occasions de vous voir, car elle, elle ne renoncera pas à sa famille. Les femmes sont plus attachées à leurs parents, surtout quand elles vivent loin d'eux. -Yemma, c'était avant. Elles sont nombreuses à couper les ponts, affirme Rédha en prenant place à la table alors qu'elle lui sert du café. Yemma, les temps ont changé. Les mentalités aussi. -Parlons de toi et de Fadhéla, le prie-t-elle. Alors, le courant passe bien entre vous ? -Oui, oui, je crois qu'on va bien s'entendre. C'est quelqu'un d'agréable à vivre. Elle travaille, elle a les pieds sur terre. Elle n'attend rien des autres. Elle a eu plusieurs prétendants et je suis le premier avec qui elle est sortie. Sa sœur l'a forcée à accepter le rendez-vous. Au début, c'est à peine si elle pouvait me regarder. Elle est si timide. -C'est si mignon. Je commence aussi à l'aimer, murmure-t-elle. Je n'ai pas eu le temps de bien la voir, de lui parler, mais je pense que vous êtes bien tombés. Elle semble quelqu'un de bien. -Qu'est-ce que tu ne dirais pas et qu'est-ce que tu ne ferais pas pour que je me marie ? Nedjma secoue la tête. -Je t'ai seulement dit mon ressenti. Personne ne t'a forcé à te rendre à ce rendez-vous, lui rappelle-t-elle. Tu étais intéressé, et ta sœur s'est arrangée avec la sienne. Tu es rentré tout joyeux. On veut seulement partager ta joie. Dis-moi, parle-moi franchement. Sérieusement, cette fille te plaît-elle ? Tu envisages vraiment de faire ta vie ? Ou tu joues la comédie ? Rédha fronce les sourcils. -Jouer la comédie ? Mais non ! Nedjma soupire. Elle voudrait le croire. Dans quelques jours, elle en aura la certitude s'il décide d'officialiser avant son départ. Ce sera une preuve qu'il n'a pas d'autres penchants. Elle entend le téléphone sonner dans le salon. Samra décroche dès la seconde sonnerie. -C'est sûrement ton oncle, ta tante, dit-elle en se levant. Je reviens vite. Quand elle rejoint sa fille, celle-ci est toujours au téléphone et approuve par des petits "oui, bien sûr". Nedjma devine que l'appel n'est pas de sa famille. Kahina voulait éclaircir les choses avec son amie avant que Rédha et Fadhéla ne se revoient...
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