Dans le cadre de la lutte contre le phénomène de la harga, les éléments de la brigade de recherche et d'intervention relevant de la police judiciaire de la Sûreté de la wilaya de Aïn Témouchent, en coordination avec les garde-côtes de la station maritime de Bouzedjar, ont réussi à démanteler un réseau national spécialisé dans l'organisation de voyages d'émigration clandestine par mer à partir de la partie ouest du littoral algérien vers l'autre rive de la Méditerranée, en contrepartie de fortes sommes d'argent avec la saisie des équipements et autres matériels utilisés pour la navigation. C'est à la suite de l'interception par les gardes-côtes de 12 candidats à l'émigration clandestine, âgés entre 20 et 38 ans, dans un hors-bord équipé d'un moteur d'une puissance de 90 CV de marque Tohatsu, alors qu'ils se trouvaient à 5 milles marins au nord-ouest de cap Figalo avant de les remettre aux services de sécurité, que ces deniers ont ouvert une enquête qui a abouti à l'identification de B. R., 35 ans, principal organisateur de cette opération, gestionnaire d'une entreprise de détergents basée à Oran et quatre complices. Ces derniers utilisaient un compte facebook pour attirer les candidats. Ce qui a attiré l'attention des enquêteurs qui ont réussi à les coincer à Oran à la faveur d'une extension de compétences et d'un mandat de perquisition délivrés par le parquet d'El-Amria. Les policiers ont réussi en parallèle à mettre la main sur un lot d'équipements utilisés dans la navigation qui étaient dissimulés par le chef du réseau dans une exploitation agricole située à M'saïd (daïra d'El-Amria, wilaya de Aïn Témouchent), et qui sert à héberger les candidats à l'émigration clandestine. Un réservoir de carburant plein, deux véhicules légers utilisés spécialement dans les déplacements pour cette opération, plusieurs téléphones portables ainsi qu'une somme de 5330 euros ont été saisis. B. R., 35 ans, B. A., 36 ans, R. A., 23 ans, M. H., 28 ans, R. B., 20 ans, et S. M., 26 ans, les cinq mis en cause ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal d'El-Amria qui a écroué les trois premiers sous mandat de dépôt et placé sous contrôle judiciaire les trois autres. Quant au reste des mis en cause, ils ont été condamnés à verser une amende de 30 000 DA chacun.