Profitant d'un climat atmosphérique favorable, les candidats à l'émigration clandestine reprennent de plus belle leurs aventures marines et multiplient leurs tentatives en direction des côtes espagnoles. C'est ainsi que quelques jours après la tentative d'émigration avortée de sept harragas qui tentaient de rejoindre l'autre rive de la Méditerranée à partir de la plage de Rachgoun, les gendarmes sont parvenus, au cours de cette semaine, à démanteler un réseau de passeurs de harragas vers les côtes espagnoles composé de cinq membres originaires de la wilaya d'Aïn Témouchent, qui ont été déférés devant la justice. Rappelons que dans leurs efforts portant sur la lutte contre l'émigration clandestine, les gendarmes des différentes brigades relevant de la compagnie de la daïra d'El-Amria, dans la wilaya d'Aïn Témouchent, ont réussi à démanteler, le 23 septembre dernier, deux réseaux de passeurs qui organisaient des opérations pour l'émigration clandestine vers les côtes espagnoles à partir de la plage de Bouzedjar qui relève de la même daïra, et ce, suite à de longues investigations qui ont été menées après avoir exploité un renseignement. Les membres de ces deux réseaux, âgés entre 25 et 36 ans, ont été arrêtés avec la récupération de deux embarcations pneumatiques, deux moteurs et 600 litres de carburant. Le premier réseau est composé de 7 personnes âgées entre 22 et 34 ans, originaires des localités d'El-Amria et de Bouzedjar, dont 6 ont été arrêtées et une autre demeure en fuite. Le second réseau est composé de 3 personnes âgées entre 25 et 36 ans originaires de Haï Bouâamama à d'Oran. Durant la même journée, les gendarmes d'Ouled Boudjemaâ renforcés par la Section de sécurité et d'intervention (SSI) de Bouzedjar des mêmes services de sécurité ont fait avorter une tentative d'émigration de 7 personnes originaires d'Oran qui se préparaient à prendre le départ de la plage En Nedjma. Il est à noter qu'à la fin du mois de septembre, les services de la Protection civile relevant de l'unité du secteur de Bouzedjar et de l'unité principale d'Aïn Témouchent ont repêché une partie d'un cadavre humain qui flottait sur l'eau au large de Bouzedjar, près des îles Habibas. Le corps d'un homme, amputé de la partie supérieure, se trouvait dans un état de décomposition avancé. Il s'agirait probablement du corps d'un harraga. M. LARADJ