Le Groupe de soutien de Genève pour le Sahara occidental a de nouveau appelé hier le Haut-Commissariat des droits de l'homme de l'ONU à reprendre "sans plus tarder", la mission technique au Sahara occidental, se disant "préoccupé" face aux violations systématiques par l'occupation marocaine des droits de l'homme dans les territoires sahraouis. Intervenant lors de la 45e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, le Groupe de soutien pour le Sahara occidental, composé de 14 pays, a exprimé par la voix de la mission de Timor-Leste auprès de l'Office des Nations unies à Genève, "sa déception face au silence persistant du Haut-Commissaire sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental". "Alors que nous célébrons le 60e anniversaire de la résolution 1514 (15) de l'Assemblée générale de l'ONU, nous exhortons le Haut-Commissaire (Michèle Bachelet) à mettre en œuvre les articles 8 et 22 de la résolution 74/95 de l'AG et de reprendre, sans plus tarder, la mission technique au Sahara occidental", a plaidé le Groupe. En outre, le Groupe de Genève "a exprimé une fois de plus sa profonde inquiétude face aux violations systématiques des droits de l'homme et aux violations du droit international humanitaire dues à l'occupation illégale prolongée et à l'annexion d'une partie du territoire non autonome du Sahara occidental par le Royaume du Maroc". Il s'est dit, par ailleurs, inquiet "du manque d'informations fiables sur l'impact du coronavirus sur le peuple sahraoui au Sahara occidental occupé et sur les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines", tout en faisant part de son "plein respect de l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues, qui n'incluent pas le territoire non autonome du Sahara occidental". Quant au retard dans la nomination d'un nouvel envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara occidental en remplacement de l'ancien président allemand, Horst Kohler, qui a démissionné en mai 2019, le Groupe de Genève a appelé le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à "redoubler d'efforts pour désigner une personne appropriée pour faciliter les négociations entre les deux parties (Front Polisario/Rabat) afin de permettre à la Mission des Nations unies pour le Référendum au Sahara occidental (Minurso), de mener à bien son mandat et d'organiser le référendum sur l'autodétermination". À rappeler que le groupe de soutien de Genève avait déjà demandé en juillet dernier dans une lettre ouverte au président du Conseil de sécurité de l'ONU, de reprendre la Mission technique initiée en 2015, et à inclure un chapitre sur les droits de l'homme dans le mandat de la Minurso. Mme Michele Bachelet, a indiqué, lundi à l'ouverture des travaux de la 45e session du CDH à Genève, qu'elle avait "hâte de discuter" des paramètres d'une nouvelle mission technique au Sahara occidental pour y "identifier les problèmes critiques des droits de l'homme".