L'international algérien du Ahli SC, Youcef Belaïli, est en passe de s'engager avec la formation égyptienne du Ahly d'Egypte. Selon nos sources, Hafid Belaïli, le père et le manager du joueur, est attendu demain au Caire pour finaliser la transaction. Toujours est-il que le "clan" Belaïli a trouvé un accord avec le Ahli Djeddah pour libérer le joueur de 28 ans qui est encore lié avec cette formation par un contrat de deux années. D'ailleurs, même sur le plan financier, les Saoudiens ont été convaincus de faire un effort. C'est fou comme en football tout se passe vite. Très vite. Au faîte de sa gloire il y a à peine une année, au sortir d'une CAN victorieuse qu'il a survolée de son talent indiscutable, Youcef Belaïli a vu sa popularité chuter au plus bas depuis quelques semaines pour atteindre un seuil aussi profond que désolant. Bien que personne ne remette en cause son génie balle au pied, la façon avec laquelle il a géré les six derniers mois de sa carrière a complètement terni l'image de marque de Belaïli, pourtant restaurée d'une incroyable manière par la campagne triomphale avec la bande à Belmadi au pays des Pharaons. Dans une ville qui respire le foot et où tout se sait en un temps record, le double vainqueur de la Ligue des champions d'Afrique avec l'Espérance de Tunis s'est d'abord attiré les foudres d'une partie de "son" public en multipliant les matches inter-quartiers avec ses amis pendant la période de confinement due à la pandémie de la Covid-19. Beaucoup l'avaient tout de même défendu en arguant qu'un footballeur, même de haut niveau, est toujours susceptible de succomber aux plaisirs nostalgiques d'une rencontre entre voisins et copains de quartier au stade Habib-Bouakeul. Ses partisans n'avaient en parallèle guère hésité à endosser la responsabilité du conflit qui l'oppose à son club du Ahli SC aux responsables saoudiens, "trop capricieux et tellement exigeants". Ce qu'il convient de qualifier de "tournant" dans la perception par la vox populi de "l'affaire Belaïl" est toutefois intervenu il y a exactement un mois, lorsque Youcef avait snobé la main tendue de son club employeur qui lui avait, pour rappel, dépêché un jet privé à Oran afin de lui assurer un retour aérien en Arabie Saoudite. Dès lors, les langues commençaient à se délier et certaines "connaissances" qui gravitent autour de son cercle familial avaient même laissé croire à "une peur des contrôles, notamment d'une prise de sang" (voir Liberté du 2 septembre 2020). Et c'est justement cette manie de se faire hara-kiri à chaque envol de sa carrière qui fait désormais de Youcef Belaïli un exemple du gâchis personnifié.