Le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, a révélé hier que le corps électoral algérien connaît une baisse pour se situer désormais autour d'un peu plus de 23 millions d'électeurs. Lors de son passage au Forum de la radio Chaîne I, M. Charfi a, en effet, indiqué que ce chiffre est le résultat de l'opération d'assainissement des listes électorales qui a permis d'enregistrer, durant 8 jours, quelque 22 176 suppressions par jour, soit 195 000 d'électeurs de moins sur le total du fichier électoral. Un chiffre qui peut aller jusqu'à 200 000, voire 300 000 électeurs, a-t-il laissé entendre, en mettant en exergue l'apport de la procédure d'inscription sur les listes électorales via la plateforme numérique, qui a été initiée pour la première fois dans le pays, parallèlement à la méthode d'inscription classique. La veille, le même Charfi a indiqué à l'APS que le corps électoral comptait 24 111 081 électeurs, ajoutant que le fichier enregistrera, après révision, entre 500 000 à 600 000 nouveaux inscrits. Aussi, le nombre de citoyens enregistrés via la plateforme numérique a atteint 58 628 inscrits et que 33 280 autres ont été radiés des listes électorales, selon les propres indications du président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie). Soit, autant d'indications qui révèlent un certain cafouillage autour des chiffres, témoin que la question du fichier électoral qui a longtemps fait l'objet de réclamations de la classe politique est loin d'être maîtrisée par l'Anie. L'opération d'assainissement des listes électorales a débuté le 20 septembre dernier et s'est achevée dimanche, laissant place à une période de recours de 5 jours, à l'issue de laquelle sera annoncé le corps électoral définitif. Aussi, dans la perspective de la tenue du référendum pour la révision de la Constitution, M. Charfi, qui a fait savoir que la campagne électorale débutera le 7 octobre, a, en outre, admis que pour son organisation, "il y a un vide juridique et un vide organisationnel" à combler. Le président de l'Anie a expliqué qu'"il y aura une réunion avec les experts en droit constitutionnel et le gouvernement, pour ce faire. Dans 48 heures, il y aura une décision qui sera prise pour prendre en charge tous les aspects de cette campagne électorale".