Plusieurs dizaines d'Algériens sont toujours bloqués en Libye depuis le mois de mars. Ils demandent aux autorités algériennes d'ouvrir les frontières terrestres pour pouvoir rentrer chez eux. Un cri de détresse a été lancé parle biais de vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Ils sont une cinquantaine de ressortissants algériens, bloqués depuis plus de huit mois en Libye, à s'être inscrits sur la liste de rapatriement. Ils attendent depuis plus d'un mois une solution de l'administration algérienne. Dans les vidéos relayées sur le web, les ressortissants sont venus de Tripoli pour se rapprocher du poste-frontalier de Debdeb, dans la wilaya d'Illizi, n'attendant que le feu vert pour pouvoir traverser la frontière, mais il leur est interdit d'entrer. "On ne demande pas qu'on nous transporte par avion, mais qu'on nous laisse seulement passer, puisque nous nous trouvons à quelques mètres de la frontière", déplore un jeune ressortissant dans l'une des vidéos. Et de poursuivre : "Nous nous sommes inscrits depuis le 10 septembre sur la liste pour qu'ils l'envoient au ministère de l'Intérieur, depuis, nous sommes sans nouvelles, pourtant, en Algérie, tout est informatisé et nos passeports sont biométriques." Parmi les cinquante personnes bloquées, il existe des familles qui n'ont plus de moyens financiers pour se nourrir ni un toit pour dormir. "Il y a des familles qui n'ont pas où dormir ni quoi manger, les gens dorment dehors", témoigne le même ressortissant avant d'être appuyé par une autre personne bloquée. "C'est un appel de détresse que nous lançons aux autorités algériennes, nous nous sommes inscrits, mais il n'y a eu aucune réponse. Il y a des personnes qui se sont inscrites depuis plus d'un mois et qui attendent encore, tandis que d'autres sont bloquées ici depuis dix mois. Nous sommes venus de Tripoli pour rentrer au pays, mais ils ne nous laissent pas rentrer, nous sommes fatigués." Il est à noter que depuis le mois de mars dernier, 120 ressortissants sont rentrés de Libye via le poste frontalier terrestre de Debdeb, qui a été ouvert temporairement, et à titre exceptionnel, sur autorisation des hautes autorités du pays pour faciliter le rapatriement des ressortissants algériens bloqués en Libye. L'opération s'inscrivait dans le cadre des opérations de rapatriement des ressortissants algériens bloqués à l'étranger après la fermeture des frontières au titre des mesures de prévention contre la pandémie de Covid-19. Sihem Benmalek