Attendu pour hier, le procès pour diffamation intenté par Boumediène et Adel, les deux fils du défunt général-major Ahmed Gaïd Salah contre le quotidien El Watan a été ajourné au 9 novembre prochain à la demande de la partie plaignante. S'exprimant à la sortie du tribunal correctionnel d'Annaba en charge de cette affaire, l'avocat du quotidien El Watan, Me Abderahmane Boutamine, a expliqué que ce report a été sollicité, cette fois encore, par l'avocat d'Adel et de Boumediène Ahmed Gaïd, lequel aurait eu "des difficultés à respecter les procédures de poursuites engagées contre le quotidien El Watan", sans donner plus de détails sur les difficultés en question. Et de s'interroger sur la stratégie que compte adopter la partie adverse devant le juge, le 9 novembre prochain, pour faire aboutir la demande de réparation de ses clients. Pour sa part, l'avocat des plaignants, Me Rachid Djeddi, a expliqué que ce deuxième report, après celui du 28 septembre dernier, a trait à la formulation de la plainte en matière de citation directe, un vice de forme qui l'a contraint à demander le report de l'affaire. Le directeur de la publication d'El Watan, Tayeb Belghiche, qui a fait le déplacement depuis Alger pour répondre à la convocation du juge, contrairement aux enfants du défunt général-major, s'est montré, à la sortie de l'audience, plutôt serein et confiant. "Nous n'avons fait que notre travail de journalistes. À aucun moment nous n'avons diffamé qui que ce soit et encore moins l'Armée nationale populaire. Nous sommes sereins et très à l'aise. D'ailleurs, je serai présent à l'audience le 9 novembre prochain", a-t-il lancé. Il y a lieu de rappeler que Boumediène et Adel Gaïd Salah ont déposé une plainte pour diffamation contre le quotidien El Watan après la publication, le 31 août dernier, d'un article intitulé "Les enfants de Gaïd Salah détenteurs de nombreux biens : les détails d'une fortune à l'ombre du général". Un article qu'ils ont jugé "attentatoire à leur honneur et à leur considération" et à celui de leur défunt père "en sa qualité de chef d'état-major de l'ANP et vice-ministre de la Défense nationale avant son décès".