Le procès en diffamation, qui devait se tenir hier devant le tribunal correctionnel d'Alger, section délits de presse, a été reporté. Me Khaled Bourayou déclare : “Dans ce cas précis où deux citoyens déposent plainte contre deux journaux, il est impossible que l'affaire atterrisse devant un tribunal en citation directe. La plainte devait être déposée devant le juge d'instruction.” Omar Belhouchet et Salima Tlemçani, respectivement directeur et journaliste d'El Watan, ainsi que Ali Djerri, directeur d'El Khabar, ont émis le vœu d'avoir en face d'eux les deux cadres supérieurs de la DGSN. Dès la reprise de l'audience, après une suspension de 5 minutes, les avocats et les journalistes persistent et signent. “Si la justice est rendue dans ces conditions et sans convoquer les plaignants, jugez alors les prévenus comme vous voulez et sans procès”, déclare, excédé, Me Bourayou pour qui les droits de la défense sont sacrés. Bien entendu, la partie civile tentera de maintenir l'audience et de se contenter des écrits de presse pour constater qu'il y a eu, selon eux, une diffamation réelle contre leurs deux mandants. Un incident de procédure a failli éclater entre les deux parties. C'est alors que le président a décidé de lever la séance qui reprendra le 6 mai 2003. Par ailleurs, le procès pour diffamation intenté par la CNAS contre Outoudert Abrous, directeur du journal Liberté, et Salim Tamani, journaliste du même quotidien, a été reporté au 9 juillet prochain. S. I.