Les harcèlements policiers et judiciaires contre les militants engagés dans le mouvement populaire du 16 Février 2019 se poursuivent à Béjaïa. Pas plus tard que ce week-end, deux autres activistes d'Aokas, Hafit Zaouche et Karim Djidjeli en l'occurrence, ont été convoqués par les services de la sûreté de la wilaya de Béjaïa. Selon le militant Karim Djidjeli, des policiers en uniforme exerçant au niveau de la sûreté de daïra d'Aokas se sont présentés à son domicile, jeudi 22 octobre, pour l'informer de sa convocation par les services du commissariat central de Béjaïa. "Nous, mon ami Hafit Zaouche et moi, avons décidé de ne pas répondre à une convocation verbale. On se demande d'ailleurs pourquoi la police nous invite à nous présenter un vendredi, sans nous remettre de convocation, encore moins nous préciser le motif !", nous a déclaré, hier, ce jeune activiste du Hirak. Pour rappel, le même militant, âgé de 30 ans, avait déjà été condamné, le 30 août dernier, par le tribunal correctionnel de Béjaïa à une amende de 100 000 DA pour "outrage au président de la République". Poursuivi pour ses publications sur les réseaux sociaux, considérées comme une "offense" au chef de l'Etat, ce fonctionnaire de l'APC d'Aokas avait été jugé en comparution immédiate, après avoir répondu à une convocation de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya de Béjaïa. Quant à l'activiste Hafit Zaouche, un ancien élu RCD à l'APW de Béjaïa (2012-2017), il est connu pour ses écrits dans la presse nationale, mais aussi et surtout pour ses activités dans le Café littéraire d'Aokas, sa ville natale.