Résumé : Fadhéla se confie un peu à Soraya qui doute de la véracité des propos de Rédha. Elle lui conseille d'être ferme avec lui. Fadhéla défend Rédha qui est un bon mari. Soraya veut le rencontrer, elle propose de dîner ensemble samedi soir. Rédha veut bien connaître ses amis... - Wow ! Tu ne m'avais pas dit qu'il est beau, murmure Soraya à Fadhéla lorsqu'elle les reçoit chez sa grand-mère. Mais où était-il caché avant qu'il ne se marie avec toi ? Fadhéla fronce les sourcils, n'appréciant pas l'expression envieuse de son regard lorsqu'elle parle de Rédha qui tient compagnie à hadja Halima dans la chambre. - Je te rappelle qu'il est marié, lui dit-elle. Tu nous as invités à dîner et pas pour le draguer. - Calme-toi, je ne dis que la vérité. Ne sois pas jalouse, j'ai juste fait un constat. Tu en as de la chance. Et franchement, garde un œil sur lui. Au lieu d'être architecte, il aurait dû être mannequin. - Tu exagères, ma chère. Et puis, ne va pas lui souffler l'idée. Je ne suis pas de taille à batailler, répond Fadhéla, en posant la main sur son ventre arrondi. Je dois me préserver pour lui. - En plus, c'est un garçon que vous allez avoir ? - Non et je ne veux pas savoir, dit la future mère. Tout ce qui compte, c'est que mon accouchement se passe bien et que mon bébé naisse en bonne santé. Garçon ou fille, il ou elle fera mon bonheur, affirme-t-elle avant de rectifier. Notre bonheur. - Tu as entièrement raison. Inchallah que tout se passera bien pour vous deux. Allons à la cuisine. Tu pourrais dresser la table pour moi ? - Bien sûr ! Ta grand-mère a déjà dîné ? - Oui, c'est déjà fait. La séance de rééducation l'a épuisée. - Inchallah qu'elle se remettra vite. - Je l'espère aussi. Allez, ouvre le placard et prends la vaisselle, lui demande-t-elle. Je finis de mon côté. Pendant qu'elle prépare la salade et les frites accompagnées de cuisses de poulet, Fadhéla dresse la table. Rédha les rejoint au salon. - Hum... C'est ce que ma mère me préparait. Mes plats préférés, dit-il alors que Soraya l'invite à prendre place. Fadhéla, presse-toi, sinon on commence sans toi. Celle-ci apporte les boissons. Soraya fait le service. Fadhéla s'assoie près d'elle, en face de son mari. - Régalez-vous ! Bon appétit ! - Merci... - Franchement, j'aurais voulu préparer autre chose, dit-elle. Mais je n'ai pas ton talent en cuisine, ma chère. Rédha, tu en as de la chance. - C'est vrai. C'est un vrai cordon bleu. - Figure-toi que je me régale quand je trouve des restes dans le frigo, confie-t-elle en riant doucement. Je comprends, Rédha, pourquoi tu as insisté à te marier avant de revenir. Tu devais craindre qu'un autre ne la demande en mariage. - En effet, reconnaît il en souriant à Fadhéla. Tout s'est fait en quelques jours. Elle est la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie. J'ai eu de la chance. - Je t'aurais cru si tu ne l'avais pas fait pleurer il y a quelques jours, glisse Soraya, mettant dans la gêne Fadhéla. Mais j'ai eu de la peine pour elle et c'est pourquoi j'en parle. Ce n'est pas pour me mêler de vos histoires. - Mais c'est ce que tu fais, réplique Rédha, un regard plein de reproches jeté à sa femme qui reste bouche bée de surprise. - Prends-le comme tu veux, dit Soraya en posant la main sur le bras de Fadhéla. Mais ta femme n'est pas seule ici. On ne sait jamais, au cas où il te viendrait à l'idée de la rabaisser, de la maltraiter... même moralement !
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