Résumé : Rédha explique à Fadhéla que son collègue est venu avec sa femme et qu'ils ont fumé. Fadhéla lui demande de finir le boulot au bureau. Elle le prie de ne plus jamais ramener de bière à la maison. Lorsqu'elle retourne au chevet de son amie, la femme de ménage est partie depuis longtemps. Soraya l'a accueillie froidement. Toutefois, elle se radoucit quand elle la voit les yeux brillant de larmes... - Eh ben, on peut dire qu'il prend ses aises quand tu n'es pas là, conclut-elle après que Fadhéla lui a raconté ce qui l'a mise dans cet état. C'est mauvais signe. - Tu crois ? - Ma chère Fadhéla, tu es encore jeune et bien naïve et tu crois à tous ses mensonges. Qu'est-ce qui te prouve qu'il dit la vérité ? - Mais rien ne prouve le contraire. Rédha ne le ferait pas. C'est quelqu'un de bien. Pour moi, il avait arrêté de voir son ami, de sortir. Il ne ramenait plus d'alcool à la maison. Notre vie était bien calme. Rédha est un bon mari. - Et comment cela se passe-t-il au lit ? - Quoi ? demande Fadhéla, en rougissant. Pourquoi tu me le demandes ? - Ecoute, a-t-il changé de comportement envers toi ? - Non. Il est aimant et attentionné, je ne peux pas m'en plaindre. Le seul hic, c'est cette fois. Peut-être que j'ai exagéré les choses, se demande Fadhéla. Il est aussi chez lui et il peut inviter ses collègues. Mais je lui ai demandé de ne plus le faire en mon absence. - Bien ! J'espère qu'il tiendra sa parole. On en reparlera dans quelque temps. C'est bien de se montrer ferme. Tu as ton mot à dire. - Je sais... - Si tu veux, on peut l'inviter à dîner ici. Je voudrais bien le connaître, dit Soraya. Je te donnerai mon avis sur lui. - S'il est d'accord, pourquoi pas ? répond Fadhéla. Je vais voir si ta grand-mère dort. Soraya se lève et prend son sac. - Je dois y aller. On s'appelle et on s'organise pour samedi soir ? - Oui, puisque tu insistes. - Bien ! Fadhéla, quand je prendrai mon congé, tu pourras passer les nuits chez toi. - Inchallah ! Rentre bien ! Après le départ de Soraya, Fadhéla s'assure que hadja Halima dort bien. Elle ne tarde pas à se mettre au lit. Elle ne trouve pas le sommeil tout de suite. Elle espère et attend que Rédha l'appelle mais rien, pas même un message. Elle tente de le joindre mais le portable est fermé. Elle compose ensuite celui du fixe et Rédha ne décroche pas. "Il doit dormir ! Il appellera sûrement demain !" Elle réfléchit à la question de Soraya et, le cœur serré, elle pense que Rédha n'est plus aussi attentif qu'elle le prétendait. Elle se demande si le fait de passer certaines nuits loin de lui n'en serait pas la cause et si elle ne ferait pas mieux de travailler uniquement la journée. Mais le lendemain, quand elle lui en parle après avoir passé la journée à prendre soin de hadja Halima, elle est surprise et un peu déçue qu'il refuse qu'elle arrête. - Pourquoi ? Tu ne veux pas de moi à la maison ? - Mais non ! Mais pourquoi t'arrêter maintenant ? Attends d'être à un ou deux mois de sa naissance, lui suggère-t-il. La vieille s'est habituée à toi et je ne crois pas qu'elle se sente bien avec quelqu'un d'autre. - Sur ce point, tu as raison, mais elle devra s'y faire un jour et puis sa petite-fille lui rend visite parfois. D'ailleurs, je me rappelle qu'elle m'a demandé de t'inviter à dîner. Si monsieur est disponible ce samedi. Rédha soupire, exaspéré par son ton ironique. - Mais bien sûr ! On ira ensemble. J'ai hâte de connaître tes amies. - Moi aussi, glisse-t-elle. J'aimerais bien connaître les tiens...
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