Le coach national Djamel Belmadi était l'invité avant-hier soir de l'émission Football Show sur Bein Sport, où il a évoqué plusieurs sujets ayant trait à l'actualité de la sélection nationale et les objectifs tracés à moyen terme. Le coach national n'a pas caché son désir et son souhait de se qualifier à la phase finale du prochain Mondial qu'organisera le Qatar en 2022. "L'objectif pour le Mondial 2022, il faut y être d'abord, car ce n'est pas si facile de jouer en Afrique. Nous avons cet objectif de se qualifier. Il y a cinq équipes qui auront la chance de décrocher le billet qualificatif. Et si on aura le bonheur de jouer la phase finale, il faudra se préparer en conséquence. Mais là à dire qu'on vise les quarts ou la demi-finale, c'est qu'on manque un peu d'humilité lorsqu'on sait que c'est la plus grosse compétition. Nous n'allons pas jouer les petits bras et se contenter d'une participation. Pour ce qui est de la progression, je trouve que les résultats se sont nettement améliorés avec cette coupe d'Afrique 2019. Je peux vous dire que chaque date FIFA est une étape pour progresser. Et ce sont les matches qui vont nous tirer vers le haut. Nous avons eu l'occasion de disputer des matches de haut niveau, et nous sommes en pleine progression. Nous marquons beaucoup de buts et on encaisse moins, on joue aussi contre les meilleures équipes du monde. Nous avançons doucement mais sûrement", a souligné Belmadi, qui affirme que le plus dur est de garder cette motivation qui anime les joueurs de l'équipe nationale en prévision des prochaines échéances. "C'est connu dans le football et les exemples ne manquent pas, après de grands succès il y a parfois des désillusions qui viennent après en raison de plusieurs facteurs. On peut prendre l'exemple de l'Allemagne, championne du monde en 2014, qui a par la suite subi une élimination dès le premier tour du Mondial 2018. Nous avons subi aussi le même scénario après le Mondial de 2010, nous avons eu une traversée du désert jusqu'en 2014. Ensuite, il fallait attendre 2019 pour redémarrer sur de bonnes bases", fait-il savoir. La sélection nationale est invaincue depuis 20 matches, soit à quatre longueurs seulement de l'Egypte qui détient le record africain avec 24 rencontres. Pour Belmadi, "de petites choses comme ça sont importantes, mais nous n'allons pas se focaliser là-dessus. Une Coupe du monde se profile déjà à l'horizon. Nous avons l'ambition d'y être. Avant cela, nous allons aborder un tournoi important, à savoir la phase finale de la CAN. Nous serons d'ailleurs l'équipe à battre, compte tenu de notre statut de champion d'Afrique. Nous allons essayer de défendre notre trophée. Maintenant, pour la motivation, les joueurs veulent battre des records et c'est tout à fait normal", et d'enchaîner : "Je ne suis pas de nature à m'étaler trop sur un succès car le métier est difficile. La joie d'hier peut se transformer en désillusion le jour d'après. Ce qui est sûr c'est que je ne suis pas le genre d'entraîneur à rappeler aux joueurs qu'ils sont champions d'Afrique. Nous avons eu une forme de deal ensemble pour dire : est-ce qu'on s'arrête à une coupe d'Afrique ou bien avons-nous des ambitions à jouer une Coupe du monde ? J'ai eu une discussion franche avec les joueurs. Je leur ai dit que l'idée de garder mon poste et espérer pour la suite ne m'intéresse nullement. Il s'avère que c'était pareil pour eux. Ils veulent aller plus loin. D'ailleurs, il y a certains joueurs qui sont proches de la retraite. Ils veulent aller jusqu'au bout. Ils savent qu'ils ont une bonne génération." Belmadi a expliqué ses relations avec les joueurs. Il estime qu'il s'est comporté comme un véritable grand frère. "Je ne mets pas de barrières avec mes joueurs. Je leur ai fait d'ailleurs comprendre qu'ils peuvent m'appeler comme ils veulent Djamel, coach ou même un surnom. D'ailleurs, durant ma carrière de joueur, j'avais beaucoup d'ambitions pour aller le plus loin possible. Mais dans ma carrière d'entraîneur, il faut faire plus que la normale tout en ayant beaucoup d'humilité et qui dépend de tellement de choses. Je suis aujourd'hui avec l'Algérie à 2000%, je ne peux pas penser à faire quelque chose d'autre, car une Coupe du monde se profile", affirme Belmadi, qui se dit ne pas vouloir fixer d'ambition ailleurs pour le moment. "Le PSG est mon club formateur, j'ai toujours un feeling spécial avec Paris, mais j'ai été révélé à l'OM. Ce sont deux clubs que j'aime. Je ne fixe pas comme ambition d'aller là ou ailleurs", conclut-il. Nazim T.