Le procès en appel de l'ex-député FLN Baha-Eddine Tliba, qui devait s'ouvrir hier au niveau de la cour d'Alger, a été reporté au 29 novembre sur demande de sa défense, qui réclamait l'audition en qualité de témoin du général-major Athmane Tartag. Les avocats de l'accusé ont saisi auparavant le président de la chambre pénale pour convoquer à la barre ce témoin-clé, lui rappelant que la commission rogatoire dépêchée par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed au niveau de la Direction de la sécurité intérieure a conclu que Baha-Eddine Tliba a bel et bien informé le général Tartag de l'éclosion d'un "commerce" des candidatures à la députation. Poursuivis pour "blanchiment d'argent" et "trafic d'influence pour l'obtention d'indus avantages", Baha-Eddine Tliba comparaissait aux côtés de Skander Ould Abbes, fils de l'ancien secrétaire général du FLN Djamel Ould Abbes, et de Kheladi Bouchenak, chargé de la confection de la liste des candidatures du scrutin législatif de 2017. La descente aux enfers du milliardaire commence le 4 septembre 2019, lorsque qu'il a été convoqué au tribunal de Chéraga, en qualité de témoin, dans une affaire impliquant deux fils de l'ex-SG du FLN dont l'un est en fuite à l'étranger. Baha-Eddine Tliba avait déposé une plainte contre ces derniers en mars 2017 pour tentative de chantage, les accusant de lui avoir réclamé sept milliards de centimes pour conduire la liste du vieux parti à Annaba. En octobre 2019, Tliba est placé à son tour sous mandat de dépôt et incarcéré à la prison d'El-Harrach. En première instance, l'ex-député a écopé de 8 ans de prison assortie d'une amende de 8 millions de dinars. La même peine a été prononcée contre Skander Ould Abbes et 2 ans de prison contre Bouchenak Kheladi. El-Wafi Ould Abbès a été, lui, condamné par coutumace à une peine de 20 ans de détention. Un mandat d'arrêt international a été également lancé contre lui.