Le procès en appel des deux anciens ministres de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbes et Saïd Barkat, est de nouveau reporté. Prévu, hier, à la cour d'Alger, le procès ne se tiendra finalement que le 6 décembre prochain. La présidente de la chambre d'appel en a décidé ainsi à la demande de la défense. Cette dernière a justifié sa requête par l'implication des prévenus dans d'autres affaires enrôlées au même moment par la même juridiction. Pour rappel, les deux anciens ministres de la Solidarité nationale sont poursuivis pour "dilapidation et détournement de deniers publics, conclusion de marchés en violation de la législation et abus de fonction". Jugé en première instance, Djamel Ould Abbes a écopé d'une peine de 8 ans de prison ferme assortie d'un million de dinars d'amende. Saïd Barkat a été condamné à 4 ans de prison ferme et un million de dinars d'amende. D'autres personnes impliquées dans cette affaire ont été également condamnées. Bouchenak Khelladi, ancien secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale, a été condamné à une peine de 3 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars. Djellouli Saïd, ancien chef du protocole, a écopé de 2 ans de prison ferme dont une année avec sursis et une amende d'un million de dinars, et l'autre ancien secrétaire général du même ministère, Ismaïl Benhabiles, a été condamné à une année de prison ferme et une amende de 500 000 DA. Le fils de Djamel Ould Abbes, El-Ouafi (en fuite à l'étranger), a été condamné à 10 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars avec émission d'un mandat d'arrêt international à son encontre. À rappeler que lors du procès en première instance, des révélations étonnantes avaient été faites sur la gestion du portefeuille de la Solidarité nationale par les deux ministres de Bouteflika. Ainsi, Djamel Ould Abbes avait subventionné avec pas moins de 1 000 milliards de centimes trois associations qu'il dirigeait lui-même, alors que plus de 70 000 autres associations agréées n'ont jamais bénéficié de l'aide de l'Etat. Le procès a également révélé les dessous de l'affaire des 1 200 micro-ordinateurs destinés préalablement à des lauréats du baccalauréat.