Ce qui était le plus redouté est arrivé hier, à Aït Yahia Moussa, dans la daïra de Drâa El-Mizan à Tizi Ouzou. Le petit Yanis Hassani, disparu depuis mardi dernier, vers 17h, au village d'Ighil Mouhou, a été retrouvé mort. C'est à la mi-journée que le corps de l'enfant a été trouvé dans la vaste forêt située à environ un kilomètre du domicile familial. Epuisés par plusieurs jours de recherche, les nombreux volontaires et les corps constitués engagés dans cette périlleuse opération étaient abattus et émus. La tristesse se lisait sur tous les visages. Le domicile familial du petit Yanis a été, aussitôt, envahi par des centaines de personnes en colère, consternées et en larmes, venues présenter leurs condoléances à la famille endeuillée par la disparition tragique du petit Yanis et soutenir les parents à surmonter cette pénible et douloureuse épreuve. Selon des témoignages recueillis sur place, c'est un chien de la brigade cynophile de la Gendarmerie nationale qui a découvert tout d'abord les bottes, le tee-shirt, puis le corps inerte de l'enfant. Tout le périmètre a immédiatement été bouclé par les gendarmes. "C'est un maquis fortement boisé. Ce sont les objets de Yanis qui ont conduit les gendarmes jusqu'au corps", a confié un habitant du village qui a participé à l'opération de recherche. "Les éléments de la police scientifique ont commencé leurs recherches, afin de mener leur enquête sur ce triste événement qui a mis en émoi la population, d'autant que cette information a été largement relayée par les réseaux sociaux et les chaînes de télévision", a poursuivi notre interlocuteur. Le procureur de la République du tribunal de Draâ El-Mizan s'est également rendu sur les lieux et a ouvert une enquête judiciaire, afin d'élucider la mort tragique du petit Yanis dont le corps a été transféré par les éléments de la Protection civile à l'hôpital Krim-Belkacem de Draâ El-Mizan pour les besoins de l'autopsie. Pour rappel, Yanis Hassani était introuvable depuis mardi soir, et ce, en dépit de toutes les recherches entreprises par les villageois, la Protection civile et les équipes de la Gendarmerie nationale. Selon les témoignages de villageois, Yanis jouait tout près de la maison familiale avec ses frères qui, au bout d'un instant, ne l'ont plus vu. Aussitôt, ses parents alertés, les recherches ont commencé et un appel via les réseaux sociaux a été lancé. Les villageois ont alors organisé, aux côtés des éléments de la Protection civile et des gendarmes qui ont mis à contribution leurs brigades cynophiles, un ratissage aux alentours. En vain. Mercredi, de gros moyens supplémentaires ont été engagés pour tenter de retrouver l'enfant disparu. Ainsi, outre les agents de la Protection civile de Draâ El-Mizan, des renforts de la Protection civile sont venus de Tizi Gheniff, de Draâ Ben Khedda, de même que la colonne mobile de Tizi Ouzou, de Bouira et même de Dar El-Beïda (Alger) et de Médéa, ainsi que plusieurs gendarmes qui ont passé au peigne fin toute la région. Malheureusement, aucune trace du petit Yanis n'a été retrouvée. "Nous n'avons rien laissé au hasard. Mais nous n'avons rien trouvé. Vraiment, ce qui arrive à cette famille et à notre village est une trahison", a déclaré un membre du comité de village. Parmi les habitants de la région, le choc et le désespoir sont plus que jamais visibles. Pour eux, cette affaire n'est pas sans rappeler celle de la petite Nihal Si Mohand, âgée de 4 ans, disparue le 21 juillet 2016 au village Aït Abdelouahab, dans la commune d'Aït Toudert, dans la daïra des Ouacifs. Une affaire qui avait suscité une grande émotion et en même temps une grande crainte chez tous les habitants de la wilaya d'autant plus que ce phénomène était tout à fait nouveau dans la région.