Ce collectif entamera une série de concertations avec les différents intervenants, dont les associations et les responsables des différents secteurs qui auront à contribuer à rendre accessibles aux handicapés les différents lieux publics afin de faciliter davantage leur inclusion. L'amphithéâtre de l'institut de formation des cadres de l'éducation nationale a abrité, jeudi 3 décembre, à l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, une rencontre des différents acteurs et associations et organisations des personnes souffrant de différents handicaps rendant leur accessibilité difficile ou impossible aux différents lieux et établissements publics ou privés. À cet effet, les initiateurs du projet ont concocté un riche programme qui a été ponctué de la présentation du projet du collectif intitulé "Mon autonomie, ma citoyenneté !", placé sous le signe "Seul on va vite, ensemble on va plus loin". À cet effet, un rapport relatif à une étude de diagnostic d'accessibilité réalisée à l'institut national de formation des fonctionnaires du secteur de l'éducation nationale El-Khansa de Sétif et menée par M. Kentache, expert et consultant en inclusion des handicapés, a été présenté devant les présidents des associations ayant pris part au projet. "Le diagnostic de l'accessibilité de l'institut en appliquant les techniques DLI (développement local inclusif), utilisées pour rendre les établissements accessibles à tous, est le fruit d'une formation sur les techniques d'accessibilité, organisée par Handicap International dont nous avons bénéficié", a indiqué M. Kentache. De son côté, le coordinateur du projet, Boussoufa Abderezak, président de l'Association de lutte contre les myopathies (ALCM), a affirmé que la célébration de la Journée internationale des personnes handicapées doit être consacrée à la prise en charge réelle des problèmes des handicapés afin de les rendre plus autonomes. Et à M. Boussoufa d'annoncer la création d'un collectif baptisé au nom du Dr Arab Saâdaoui, un ancien président de l'association des parents d'enfants infirmes moteurs d'origine cérébrale (APIMC) de Sétif, décédé dernièrement des suites d'une longue maladie. Par ailleurs, il a été procédé à la lecture du projet de création de ce collectif en présence des associations et représentants des différentes directions concernées, dont la Cnas (Caisse nationale des assurés sociaux), la DAS (direction de l'action sociale), l'institut d'architecture de l'université Ferhat-Abbas de Sétif et des médecins spécialistes. En outre, en guise de reconnaissance pour le combat de plusieurs années du Dr Saâdaoui, un hommage a été rendu à celui-ci, en présence de ses deux filles. Selon M. Boussoufa, le collectif entamera une série de concertations avec les différents intervenants dont les associations et les responsables des différents secteurs pour rendre accessibles les différents lieux publics aux handicapés et faciliter davantage leur inclusion. Le lancement d'une importante opération de prospection dans les soixante communes de la wilaya est aussi prévu par le collectif. Tout en soulignant l'importance d'une implication de l'université Ferhat-Abbas de Sétif dans de tels projets, le représentant de l'institut d'architecture de cette université, Rahmani Ali Chérif, a donné son accord pour l'accompagnement des initiateurs du projet, tout en intégrant davantage dans les projets de fin de cycle (master 2) les sujets liés à l'accessibilité à l'intérieur des constructions et à l'extérieur (aires de jeux, lieux publics et privés, routes et transports). "Les professeurs encadreurs de l'institut d'architecture auront à ouvrir des ateliers de travail et d'étude où il sera question d'ouvrir le débat pour améliorer un tant soit peu l'accessibilité, voire le confort des handicapés là où ils vont", a souligné M. Rahmani. Il est à noter que des représentants des différentes associations ont déploré que des enfants handicapés quittent souvent les bancs de l'école à cause de l'absence d'accessibilité.