Plusieurs associations qui font de la prise en charge des personnes handicapées leur priorité ont pris part au conclave tenu le jeudi 8 octobre à l'Institut national de formation des personnels de l'éducation nationale (ex-ITE Filles) de Sétif. Il s'agit de Kefel el-yatim, de l'Association de la sclérose en plaques (SEP), de l'Association des parents d'infirmes moteurs d'origine cérébrale (APIMC), de l'Association des amis du malade, de l'association Canne blanche des non-voyants, de l'association Ibtissama pour les personnes aux besoins spécifiques de Beni Ourthilène, de l'Association de lutte contre les myopathies de Sétif, d'un consultant en handicap et inclusion et du représentant de l'ordre local des architectes de Sétif (Cloa). L'objet de la réunion a été un plaidoyer pour une inclusion totale et structurante des personnes aux besoins spécifiques. Selon Mohamed Kentache, coach et consultant en handicap et inclusion, les participants ont soulevé lors de la réunion un problème auquel se heurte particulièrement une tranche particulière d'enfants handicapés, à savoir celui de leur avenir en général et de leur scolarité en particulier. "Le plus grand souci des parents et des personnes handicapées est le devenir des enfants une fois qu'ils auront perdu leurs parents", s'interroge M. Kentache. Il a ensuite soulevé un autre problème inhérent au fait de se retrouver adulte avec son handicap et sans être autonome. Pour sa part, le directeur de l'institut, M. Tayeb Aït Kaci, a indiqué que la rencontre vise la création d'un collectif local d'action et de concertation qui doit être davantage renforcé par d'autres associations qui s'attèleront à arrêter un programme à court, moyen et long termes, qui, par la suite, fera l'objet d'adoption de la part des associations activant dans le domaine et, du coup, fixeront les grandes lignes du plan d'action. "Notre pari est de faire de Sétif un espace accessible à travers les quatre coins de la wilaya. Pour la réalisation de cet objectif, nous devons conjuguer nos efforts. Les élus, les responsables, les architectes, les bureaux d'études ainsi que les associations doivent mettre la main à la pâte", a soutenu M. Aït Kaci. De son côté, Abderezzak Boussoufa, président de l'Association de lutte contre les myopathies de Sétif, la création d'un collectif de la société civile qui doit participer à l'élaboration d'un projet sur l'accessibilité devient une nécessité. "Nous devons mettre les bouchées doubles pour concrétiser dans les plus brefs délais cette demande des personnes handicapées. Car on ne peut parler d'inclusion sans accessibilité", a-t-il affirmé. Il est à souligner que le directeur de l'institut ayant abrité le conclave a appelé les différents participants à tester l'accessibilité au niveau dudit institut en faisant des simulations à travers les quatre coins de l'établissement. "Nous ne pouvons pas parler d'accessibilité à l'extérieur si on ne l'assure pas au niveau de nos structures", a expliqué M. Aït Kaci.