Les travailleurs de l'Eniem, une filiale du groupe holding Elec El-Djazaïr, dont l'entreprise est en arrêt technique depuis le 1er décembre dernier, sont revenus à la charge, hier, en organisant un rassemblement devant l'entrée principale de leur direction générale, située au boulevard Stiti, à la sortie ouest de la ville de Tizi Ouzou. Sur le portail principal de l'édifice, deux larges banderoles, sur lesquelles on pouvait lire "Stop à la mauvaise gestion, à l'abus de pouvoir et à l'injustice", "L'Eniem appartient aux travailleurs", ont été accrochées par les manifestants. "Nous organisons ce rassemblement pour, premièrement, soutenir les cadres de la direction de l'Eniem touchés par ce congé technique et, deuxièmement, pour ré-exprimer nos doléances dont le départ du P-DG et l'annulation de l'arrêt technique de l'Eniem", nous a indiqué sur place Ould Oulhadj Mouloud, représentant des travailleurs. Pour notre interlocuteur, le malaise à l'Eniem est plus profond. "Certes, nous sommes sortis dans la rue pour dénoncer la hogra, après l'affichage par le P-DG d'un arrêt technique, mais aussi pour dire que l'Eniem connaît un problème de mauvaise gestion", a expliqué notre interlocuteur. "Il y a un malaise et un abcès qu'on doit crever !" a-t-il poursuivi. "Nous allons encore appeler à d'autres actions que nous allons décider avec l'ensemble des travailleurs car nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout de nos revendications", a encore annoncé M. Ould Oulhadj pour qui, la solution à cette crise ne peut pas intervenir sans le départ du P-DG. "On ne peut pas continuer avec la même gestion. Le déblocage de l'Eniem ne peut pas avoir lieu sans la satisfaction de nos revendications, dont le départ du P-DG", a-t-il insisté. Pour rappel, les 1 700 travailleurs de l'Eniem sont en congé technique depuis le 1er décembre dernier, date à laquelle ils ont investi la rue en organisant une marche depuis le siège de leur entreprise, sise à Oued Aïssi, vers la wilaya, afin de réclamer l'annulation de cet arrêt technique et d'exiger le départ de leur directeur. Une situation qui a fait réagir le ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali, qui s'est exprimé, jeudi dernier, à l'Assemblée nationale, en affirmant que les problèmes qui paralysent l'Eniem sont d'ordres financier et structurel. Le ministre de l'Industrie a également indiqué que son département attendait les propositions du groupe holding Elec El-Djazaïr pour débloquer la situation à l'Eniem ou, dans le cas contraire, ce sera au ministère de réagir pour une solution durable à ce problème.