L'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem) de Tizi-Ouzou est en arrêt technique depuis le 1er décembre 2020 pour une période d'un mois en raison de difficultés financières et logistiques. Un des fleurons de l'industrie des électroménagers nationale est en quasi faillite en dépit des nombreuses tentatives de remettre l'entreprise à flots. L'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem) de Tizi-Ouzou est en arrêt technique depuis le 1er décembre 2020 pour une période d'un mois en raison de difficultés financières et logistiques. Un des fleurons de l'industrie des électroménagers nationale est en quasi faillite en dépit des nombreuses tentatives de remettre l'entreprise à flots. Le ministre de l'Industrie, qui promet de trouver une solution à la crise, critique la gestion de cette entreprise publique. « Il n'est pas concevable qu'une entreprise économique de la taille et de la notoriété d'Eniem ne réalise pas des gains. l'Eniem pâtit d'un dysfonctionnement », a déclaré à la presse, jeudi 3 décembre 2020, Ferhat Aït Ali Braham, en marge d'une séance consacrée aux questions orales à l'APN. Il a qualifié de « légitimes » les revendications des travailleurs qui ont organisé une marche et un rassemblement à Tizi-Ouzou pour revendiquer la reprise des activités de l'Eniem. Les travailleurs et syndicalistes ont dénoncé également « la mauvaise gestion » et réclamé le départ du P.-dg. Pour Ferhat Aït Ali, la relance et la restructuration de cette entreprise publique exigent des fonds en raison du volume importantdes dettes. Fin novembre 2020, le Conseil d'administration (CA) de l'Eniem a annoncé l'arrêt temporaire des activités en raison de « la persistance du blocage de la banque pour l'octroi des crédits nécessaires pour le financement des approvisionnements, la rupture des stocks des matières premières entraînant de fait l'arrêt de la production et l'abrogation de la production de l'électroménager à partir de collections CKD ». Le CA, qui a précisé s'être appuyé sur la Convention collective de l'entreprise, a décidé de mettre en congé technique les 1.700 salariés avec maintien du salaire de base et de l'indemnité d'expérience professionnelle. Les retenues mensuelles sur salaire pour les travailleurs ayant bénéficié d'un prêt social ou ayant acheté un produit de l'entreprise sont suspendues temporairement. Un marché de 700 millions de dinars perdu Djillali Mouazer, P.-dg de l'Eniem, a, dans une déclaration à l'APS, critiqué les banques publiques qui refusent des crédits à l'entreprise, nécessaires pour l'approvisionnement en matière première, depuis deux ans. Il a toutefois précisé que l'entreprise a bénéficié en février 2020 d'une autorisation d'achat à l'importation d'un montant de 1,1 milliard de dinars. « Cela nous a permis d'assurer la production jusqu'à octobre 2020. La banque a déjà débité l'entreprise de 730 millions de dinars sur les 1,1 milliard de dinars prêtés et ce, avant même l'expiration de l'échéance de neuf mois, retenue dans l'accord », a-t-il noté. Il a, dans une autre déclaration à Berbère TV, annoncé que l'Eniem a été forcée d'annuler un marché de 700 millions de dinars avec le ministère de la Défense nationale en raison d'un refus de crédit bancaire. Selon lui, des marchandises importées par l'Eniem sont bloquées par les Douanes en raison de l'absence d'autorisation d'importation et d'exploitation de la matière première en CKD. La quantité de marchandises bloquées suffit pour une production de deux mois uniquement. « Les ateliers ont fonctionné à faible cadence durant les mois d'octobre et de novembre 2020 », a-t-il dit. Le CA de l'entreprise se réunira à la fin du mois en cours pour décider de poursuivre ou pas l'arrêt de l'usine. Le syndicat craint que la direction adopte un plan social après le congé technique pour réduire la masse salariale. « Les banques ne peuvent pas financer des entreprises sans être sûres de récupérer leur argent » Selon le ministre de l'Industrie, la BEA a accordé à l'Eniem une enveloppe financière de 1,2 milliard de dinars, en vue de relancer ses activités. « Ce qui lui a permis effectivement d'assurer une continuité mais son rendement s'était de nouveau contracté ces derniers mois, d'où le besoin en crédits bancaires pour la reprise des activités. Nous allons négocier avec les banques publiques pour trouver un financement. Mais, les banques, publiques et privées, ne peuvent pas financer des entreprises sans être sûres de récupérer leur argent. Les banques financent des activités productives », a précisé Ferhat Aït Ali. Il a indiqué que le ministère de l'Industrie encourage l'investissement mais ne peut pas intervenir dans son financement ou dans l'approvisionnement en matières premières des entreprises publiques. « L'Eniem sera soumise à un audit complet. Cela concerne également l'Enie et d'autres entreprises publiques. Nous allons revoir la gestion en détail pour détecter où se trouve la faille. Il n'est pas normal qu'une entreprise dont les actifs sont de dix à vingt fois supérieurs à une entreprise privée n'est pas en mesure de réaliser des résultats », a relevé le ministre de l'Industrie Le ministre de l'Industrie, qui promet de trouver une solution à la crise, critique la gestion de cette entreprise publique. « Il n'est pas concevable qu'une entreprise économique de la taille et de la notoriété d'Eniem ne réalise pas des gains. l'Eniem pâtit d'un dysfonctionnement », a déclaré à la presse, jeudi 3 décembre 2020, Ferhat Aït Ali Braham, en marge d'une séance consacrée aux questions orales à l'APN. Il a qualifié de « légitimes » les revendications des travailleurs qui ont organisé une marche et un rassemblement à Tizi-Ouzou pour revendiquer la reprise des activités de l'Eniem. Les travailleurs et syndicalistes ont dénoncé également « la mauvaise gestion » et réclamé le départ du P.-dg. Pour Ferhat Aït Ali, la relance et la restructuration de cette entreprise publique exigent des fonds en raison du volume importantdes dettes. Fin novembre 2020, le Conseil d'administration (CA) de l'Eniem a annoncé l'arrêt temporaire des activités en raison de « la persistance du blocage de la banque pour l'octroi des crédits nécessaires pour le financement des approvisionnements, la rupture des stocks des matières premières entraînant de fait l'arrêt de la production et l'abrogation de la production de l'électroménager à partir de collections CKD ». Le CA, qui a précisé s'être appuyé sur la Convention collective de l'entreprise, a décidé de mettre en congé technique les 1.700 salariés avec maintien du salaire de base et de l'indemnité d'expérience professionnelle. Les retenues mensuelles sur salaire pour les travailleurs ayant bénéficié d'un prêt social ou ayant acheté un produit de l'entreprise sont suspendues temporairement. Un marché de 700 millions de dinars perdu Djillali Mouazer, P.-dg de l'Eniem, a, dans une déclaration à l'APS, critiqué les banques publiques qui refusent des crédits à l'entreprise, nécessaires pour l'approvisionnement en matière première, depuis deux ans. Il a toutefois précisé que l'entreprise a bénéficié en février 2020 d'une autorisation d'achat à l'importation d'un montant de 1,1 milliard de dinars. « Cela nous a permis d'assurer la production jusqu'à octobre 2020. La banque a déjà débité l'entreprise de 730 millions de dinars sur les 1,1 milliard de dinars prêtés et ce, avant même l'expiration de l'échéance de neuf mois, retenue dans l'accord », a-t-il noté. Il a, dans une autre déclaration à Berbère TV, annoncé que l'Eniem a été forcée d'annuler un marché de 700 millions de dinars avec le ministère de la Défense nationale en raison d'un refus de crédit bancaire. Selon lui, des marchandises importées par l'Eniem sont bloquées par les Douanes en raison de l'absence d'autorisation d'importation et d'exploitation de la matière première en CKD. La quantité de marchandises bloquées suffit pour une production de deux mois uniquement. « Les ateliers ont fonctionné à faible cadence durant les mois d'octobre et de novembre 2020 », a-t-il dit. Le CA de l'entreprise se réunira à la fin du mois en cours pour décider de poursuivre ou pas l'arrêt de l'usine. Le syndicat craint que la direction adopte un plan social après le congé technique pour réduire la masse salariale. « Les banques ne peuvent pas financer des entreprises sans être sûres de récupérer leur argent » Selon le ministre de l'Industrie, la BEA a accordé à l'Eniem une enveloppe financière de 1,2 milliard de dinars, en vue de relancer ses activités. « Ce qui lui a permis effectivement d'assurer une continuité mais son rendement s'était de nouveau contracté ces derniers mois, d'où le besoin en crédits bancaires pour la reprise des activités. Nous allons négocier avec les banques publiques pour trouver un financement. Mais, les banques, publiques et privées, ne peuvent pas financer des entreprises sans être sûres de récupérer leur argent. Les banques financent des activités productives », a précisé Ferhat Aït Ali. Il a indiqué que le ministère de l'Industrie encourage l'investissement mais ne peut pas intervenir dans son financement ou dans l'approvisionnement en matières premières des entreprises publiques. « L'Eniem sera soumise à un audit complet. Cela concerne également l'Enie et d'autres entreprises publiques. Nous allons revoir la gestion en détail pour détecter où se trouve la faille. Il n'est pas normal qu'une entreprise dont les actifs sont de dix à vingt fois supérieurs à une entreprise privée n'est pas en mesure de réaliser des résultats », a relevé le ministre de l'Industrie