Certains médecins affectés au service Covid ont confirmé que les hospitalisations ont baissé de moitié au CHU de Béjaïa. Bien que le nombre des personnes hospitalisées au CHU de Béjaïa ait baissé sensiblement, le personnel médical ne crie pas victoire et continue d'afficher une certaine mesure pour que la population "qui a respecté les gestes barrières avec le port de la bavette" ne baisse pas la garde face à cette pandémie de coronavirus. Certains médecins affectés au service Covid ont soutenu, sous le sceau de l'anonymat, que les hospitalisations ont baissé de moitié au CHU de Béjaïa. Une tendance baissière en matière d'hospitalisations que l'on peut extrapoler aux autres secteurs hospitaliers de la wilaya. Interrogé, le coordinateur des activités paramédicales au CHU de Béjaïa, Hafid Boudrahem, a soutenu que la situation est devenue maîtrisable : "Je peux vous assurer que le personnel paramédical respire un peu. Il y a une fluidité au service des urgences et des places aux services dédiés à la Covid. Ce qui témoigne de la baisse de cette tension que l'on avait connue il y a quelques semaines. On compte 51 personnes hospitalisées, alors qu'il y a quelques semaines on comptait entre 150 et 170 personnes admises pour cause de Covid. S'agissant des décès, il y a eu un seul en une semaine, alors que l'on enregistrait en moyenne dix par jour." Cela est dû au respect de la population de Béjaïa des mesures barrières, en dépit, a ajouté M. Boudrahem, du déconfinement partiel institué il y a quelques jours. "C'est tout de même une donnée encore sans doute fragile, bien qu'elle nous donne une petite lueur d'espoir : le nombre de patients positifs à la Covid-19 admis en réanimation est en baisse depuis dix jours consécutifs", a-t-il ajouté. En matière d'oxygénothérapie, M. Boudrahem a indiqué que le CHU de Béjaïa n'a pas tellement été confronté à ce problème en enregsitrant très peu de demandes en oxygène médical. "On a su maîtriser la situation, et tous les services ont été pourvus de ce gaz. Le CHU a sollicité une entreprise qui a relié une citerne directement à la réa-Covid", a-t-il expliqué. Le souhait des paramédicaux et du personnel médical d'une manière générale est que "la population continue de faire attention et penser un peu à nous", a poursuivi M. Boudrahem. "Le personnel médical a été privé de congés de détente depuis mars 2019. On aimerait bien souffler un peu. Pour que cela puisse se faire, on doit attendre le mois de mars avec cette tendance baissière bien sûr", a-t-il conclu.