Après deux reports successifs, le procès en appel d'Amira Bouraoui est programmé à l'audience d'aujourd'hui par la cour de Tipasa, annonce le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). L'activiste avait été condamnée, le 21 juin, à une année de prison ferme avec mandat de dépôt, en première instance par le tribunal de Chéraga, avant d'être remise en liberté provisoire, le 2 juillet, par la chambre d'accusation de la cour de Tipasa. Son procès a été renvoyé une première fois au 24 septembre. Amira Bouraoui devra répondre de plusieurs chefs d'accusation dont, entre autres, "incitation à attroupement non armé", "offense ou dénigrement du dogme ou des préceptes de l'islam", "offense au président de la République par une expression outrageante, injurieuse ou diffamatoire", "publications pouvant porter atteinte à l'unité nationale", "informations ou nouvelles, fausses ou calomnieuses, susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l'ordre publics" et "incitation à la violation délibérée et manifeste d'une obligation de prudence ou de sécurité édictée par la loi ou le règlement, qui expose directement la vie d'autrui ou son intégrité physique à un danger". Le collectif d'avocats, dont Mostefa Bouchachi, Abdelghani Badi et Zoubida Assoul, qui s'est constitué pour la défense d'Amira Bouraoui, avait dénoncé sa condamnation qui intervenait dans le sillage de "la campagne de harcèlement et d'intimidation visant des activistes du mouvement populaire du 22 Février".
