La révision de la politique des subventions de l'Etat, en vue de cibler les catégories sociales qui en ont le plus besoin, interviendra au plus tard au deuxième semestre de 2021, a annoncé hier le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane. Intervenant à la Radio nationale, le ministre a expliqué que "la protection du pouvoir d'achat et le maintien du caractère social de l'Etat sont consacrés par la Constitution", précisant que son secteur "a défini les critères ouvrant droit à ce soutien". Le ministre a indiqué, dans le même contexte, que l'enveloppe destinée au soutien social au titre du budget 2021 avait été portée à 17 milliards de dollars, soit 1 960 milliards de dinars, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. "Il n'est pas normal que les catégories aisées acquièrent les produits subventionnés au même prix que les citoyens à faible revenu", a-t-il justifié. "Nous œuvrons pour que le soutien de l'Etat profite aux citoyens qui en ont le plus besoin", a-t-il encore insisté. Par ailleurs, le ministre des Finances a affirmé que la valeur "réelle" des besoins du marché national en importations est de 28 milliards de dollars seulement, contre des factures de 64 milliards enregistrées les années précédentes, soit jusqu'à 2014, en raison de la surfacturation. Selon le ministre, la surfacturation représentait durant les années précédentes, entre 30% et 35% de la valeur de la facture globale des importations. Concernant la loi organique relative aux lois de finances, Aymen Benabderrahmane, a fait savoir que l'objectif visé par son département est la maîtrise des dépenses, des programmes d'investissement public et des modalités de dépense des recettes budgétaires, soulignant à cet effet que la rationalisation et la maîtrise des dépenses de l'Etat ne sont pas synonymes d'une "austérité absolue". Sur un autre registre, le premier argentier du pays a tenu à expliquer que l'audit dont fait l'objet, en ce moment, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) par l'Inspection générale des finances, n'a pas été décidé suite à l'affaire du blé avarié, mais pour un contrôle de la gestion comptable et matérielle, ainsi que du mode de passation des marchés. Pour ce qui est de la numérisation de l'administration des impôts, le ministre a indiqué, enfin, que l'opération est en bonne voie, rappelant en ce sens la finalisation de celle de 24 centres d'impôts et 6 centres régionaux et de la Direction des grandes entreprises (DGE).