L'ancien président Akbar Hachemi Rafsandjani, chef du Conseil de discernement, la plus haute instance d'arbitrage du pouvoir iranien, a renforcé ses pouvoirs avec la décision du Guide suprême de lui déléguer un rôle de contrôle du gouvernment, du Parlement et de la justice. “Le guide a délégué au Conseil le pouvoir de contrôle de l'application des grandes politiques du régime”, a déclaré Mohsen Rezaïe, secrétaire du Conseil de discernement, ont rapporté dimanche les journaux iraniens. Selon M. Rezaïe, le Conseil de discernement doit vérifier la bonne application par les trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire du quatrième plan quinquennal, adopté par le Parlement mais aussi des grandes politiques du régime et du programme de développement de l'Iran dans les vingt prochaines années, qui ont été élaborées par ce même conseil. M. Rezaïe a ajouté que les trois pouvoirs devront se plier à “l'avis du Conseil en cas de désaccord”. Candidats malheureux à la présidentielle de juin, M. Rafsandjani, considéré déjà comme l'un des plus hauts dirigeants du régime, voit ainsi son rôle renforcé. Le Conseil de discernement est chargé de trancher les différends entre le Parlement et le Conseil des gardiens de la Constitution, d'élaborer les grandes politiques du pays et de conseiller le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.