Le guide suprême : Chef de l'Etat, il est aussi le chef suprême du régime. Désigné par l'Assemblée des experts composée de 80 religieux, il fixe, avec le Conseil de discernement, les orientations du régime. Il intervient également dans le processus législatif du pays, qu'il contrôle par le biais du Conseil des gardiens de la Constitution. Le guide de la Révolution dirige également le pouvoir judiciaire en désignant lui-même les plus hautes instances de la justice. Il détient tous les pouvoirs militaires et policiers, en plus de contrôler une puissante garde prétorienne composée de miliciens affectés à son service exclusif. Le président de la République : Il est élu au suffrage universel direct pour un maximum de deux mandats de quatre ans. Toute candidature présidentielle aux élections doit avant tout être acceptée par le Conseil des gardiens de la Constitution, qui décide qui peut se présenter aux présidentielles en fonction de critères stricts. L'élection du Président doit également être ratifiée par le guide suprême. Le président est le chef du pouvoir exécutif et du gouvernement composé de membres du Parlement. Son pouvoir est, pour ainsi dire, virtuel, puisque le guide suprême dispose d'un droit de regard et a la capacité de bloquer toute politique ou décision présidentielle qui ne lui conviendrait pas. Le Conseil des gardiens de la Constitution : Composé de 12 membres désignés pour 6 ans, le Conseil comprend 6 religieux nommés par le guide suprême et 6 juristes élus par le Parlement. La principale fonction du Conseil est de veiller à la compatibilité des lois du Parlement avec les principes de la Constitution et de l'Islam. Toutes les lois votées par le Parlement (Madjlis) doivent être soumises à l'approbation du Conseil des gardiens de la Constitution. Le Conseil de discernement de l'intérêt supérieur du régime : Créée en 1988 par décret de Khomeyni, cette institution a pour mandat officiel d'arbitrer les litiges entre le Parlement et le Conseil des gardiens de la Constitution. Il est composé de juristes, de politiciens élus et de membres désignés par le guide suprême. Le Conseil comprend notamment 6 membres religieux du Conseil des gardiens ainsi que les chefs des pouvoirs législatif et judiciaire, le président de la République et une dizaine d'autres personnalités. En plus d'arbitrer les conflits, le Conseil dispose, depuis la guerre avec l'Irak, du pouvoir d'imposer des solutions de son cru aux problèmes portés devant ses instances. Le processus des nominations au conseil avantage nettement le guide suprême et reflète, en général, l'ensemble de ses volontés. L'Assemblée des experts : Composée d'environ 80 religieux élus au suffrage universel direct pour une durée de 8 ans, l'Assemblée des experts est l'institution chargée de désigner le guide suprême et chef de l'Etat. L'Assemblée des experts a aussi le pouvoir, théoriquement, de démettre le guide suprême de ses fonctions, mais elle est très peu sollicitée dans ce rôle en raison du mandat à vie dont dispose le chef de l'Etat iranien. Le Parlement (Madjlis) : En Iran, le pouvoir législatif est monocaméral, c'est-à-dire qu'il est composé d'une seule chambre, le Madjlis. Les 290 députés qui composent le Parlement sont élus pour 4 ans au suffrage universel direct. Très semblable aux régimes de tradition parlementaire, le Madjlis dispose des droits de voter les lois ainsi que d'approuver ou de renverser les gouvernements et le Président. Le Parlement n'a toutefois aucune emprise sur les décisions et les affaires relevant du guide suprême et des organes sous son contrôle.