Après son renvoi à deux reprises par le juge, le procès en appel des trois hirakistes de Béjaïa, Yanis Adjlia, Merzoug Touati et Amar Berri, s'est ouvert, hier, à la cour d'appel de la capitale des Hammadites. À l'issue des audiences, la juge a décidé, selon Me Zenati Mourad, avocat de la défense, de renvoyer son verdict au 25 de ce mois. Pendant le procès, les avocats de la défense ont plaidé l'acquittement pour leurs mandants, alors que le procureur de la République a réclamé l'aggravation de la peine. Pour rappel, ces trois activistes du Hirak avaient été condamnés en première instance à 10 000 DA d'amende chacun pour le seul chef d'inculpation retenu par le juge contre eux, à savoir "outrage à corps constitués". Quant aux trois autres chefs d'accusation, à savoir "incitation à attroupement non armé", "publication pouvant porter atteinte à l'intérêt national" et "mise de la vie d'autrui en danger", le juge avait prononcé l'acquittement pour les trois accusés. Un jugement contre lequel le procureur de la République et les trois accusés ont interjeté appel. Par ailleurs, il est à signaler que le tribunal correctionnel de Béjaïa a convoqué à nouveau l'ancien policier de Béjaïa, Zahir Moulaoui, qui avait défrayé la chronique en mars 2019, alors qu'il avait rejoint les rangs du mouvement de contestation populaire appelé Hirak. Poursuivi pour deux chefs d'accusation, à savoir "incitation à attroupement non armé" et "mise en danger de la vie d'autrui pendant le confinement sanitaire", le mis en cause est appelé à comparaître devant le juge le 2 février prochain. Pour rappel, ce militant actif du Hirak avait déjà été condamné, le 2 juillet 2020, par le même tribunal correctionnel de Béjaïa, à six mois de prison avec sursis pour les mêmes chefs d'inculpation. La même peine avait été également prononcée à l'encontre du député démissionnaire, Khaled Tazaghart. Leur procès en appel, qui devait se tenir le 13 décembre dernier, a été finalement reporté au 31 janvier prochain, à la demande des avocats de la défense. Décidément, les déboires judiciaires de cet ex-policier béjaoui, reconverti en acteur politique au sein du Hirak, n'en finissent pas. K. O./L. O.