Après son premier renvoi le 17 décembre dernier, le procès des dix hirakistes de Béjaïa, dont l'un d'eux, Walid Madi, en détention à la prison d'Oued-Ghir, s'est tenu, ce jeudi 24 décembre, au tribunal correctionnel de Béjaïa en présence à la barre des neuf accusés et du détenu par visioconférence. C'est vers 14h que le juge a ouvert le procès, en appelant à la barre les neuf accusés en liberté et le détenu, avant de leur rappeler les chefs d'inculpation pour lesquels ils sont poursuivis. Ensuite, il a cédé la parole au collectif des avocats de la défense. Ces derniers ont plaidé pour l'acquittement des accusés après avoir battu en brèche les chefs d'accusation retenus contre les prévenus. Dans son réquisitoire, le procureur de la République a, quant à lui, réclamé dix-huit mois de prison ferme pour les neuf accusés en liberté et deux ans de prison ferme pour le détenu, Walid Madi. À l'issue du procès, le président du tribunal a décidé de renvoyer son verdict au 31 décembre prochain. Pour rappel, les dix hirakistes mis en cause ont été poursuivis pour quatre chefs d'inculpation, à savoir "attroupement non armé", "mise en danger de la vie d'autrui", "destruction des biens d'autrui" et "violence envers un agent de la force publique dans l'exercice de ses fonctions". Les faits remontent au 1er novembre dernier lors du scrutin référendaire. Les neuf accusés ont été interpellés par la police le jour même du scrutin. Après leur audition par la police, les hirakistes appréhendés ont été remis en liberté. Le dixième accusé, Walid Madi, 19 ans, a été arrêté par la police le lendemain du vote référendaire, soit le 2 novembre 2020, et auditionné par la police avant d'être placé en détention à la prison d'Oued-Ghir, le lendemain. Par ailleurs, le même tribunal correctionnel a rendu son verdict dans le procès contre l'activiste Yanis Adjlia. Un procès judiciaire intenté contre lui pour "diffamation" par Hocine Boumedjane, membre de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh) de la wilaya de Béjaïa. Le juge a prononcé dans son verdict une condamnation à trois mois de prison ferme et une amende de 20 000 DA à l'encontre du prévenu. Ce dernier a, dans une déclaration à Liberté, décidé de faire appel de son jugement.