Jeudi, le tribunal correctionnel de Béjaïa a eu à traiter plusieurs dossiers de hirakistes avec, au programme, pas moins de 5 procès et 14 personnes convoquées à la barre. Le premier à comparaître devant le juge, dès l'ouverture des audiences, à 9h30, est le militant Samir Hamane qui a été condamné par défaut à une année de prison ferme pour "attroupement non armé" et "outrage à corps constitués" par le tribunal correctionnel de Béjaïa, avant de faire opposition à sa condamnation par le juge. Son procès a été renvoyé, selon Me Mourad Zenati, du collectif des avocats de la défense, au 7 janvier prochain sur demande de la défense. Le deuxième procès ouvert par le juge est celui du hirakiste Laâziz Makhloufi, poursuivi pour deux chefs d'inculpation, à savoir "attroupement non armé" et "non-respect des mesures sanitaires des autorités". Son procès a été également renvoyé, selon le même avocat de la défense, à la même date que le premier procès, par le juge sur, également, demande de sa défense. Le même activiste du Hirak a comparu devant le juge avec un autre militant, Ali Tazrout en l'occurrence, dans un troisième procès judiciaire ouvert, la même journée. Leur procès est également renvoyé au 7 janvier prochain par le juge et ce, sur demande des avocats de la défense. Le quatrième procès ouvert par le juge et qui a tenu en haleine l'assistance à l'audience est celui des dix hirakistes, dont l'un, Walid Madi, est en détention à la prison d'Oued-Ghir depuis le 3 novembre dernier après son arrestation et son audition par la police. Le lendemain de sa garde à vue, le juge d'instruction avait décidé de le placer sous mandat de dépôt. Le détenu est présent à son procès via la visioconférence. Après l'appel à la barre des neuf prévenus et du détenu par le juge, trois accusés n'ont pas répondu présent à ce procès. Ils étaient absents au même titre que les quatre policiers plaignants. Constatant l'absence des trois accusés et des quatre policiers, le juge a décidé de renvoyer le procès au 24 décembre prochain. Le collectif des avocats de la défense a, signale Me Mourad Zenati, demandé la liberté provisoire au détenu Wali Madi, mais le juge a refusé. Les neuf accusés, interpellés par la police lors du scrutin référendaire du 1er novembre dernier, et le détenu incarcéré le 3 du même mois ont été poursuivis par la justice pour quatre chefs d'inculpation, à savoir "attroupement non armé", "mise en danger de la vie d'autrui", "destruction des biens d'autrui" et "violence envers un agent de la force publique dans l'exercice de ses fonctions". Le cinquième et dernier procès des hirakistes de ce jeudi à Béjaïa est celui du militant politique et journaliste Abdelouahab Moualek. Ce dernier a été condamné par défaut à une année de prison ferme. Après son opposition, il a été appelé à être jugé pour le 3 décembre dernier, mais son procès a été renvoyé par le juge à jeudi dernier sur la demande du prévenu via sa défense. Le verdict de son procès a été renvoyé par le juge au 31 décembre prochain. Il est accusé par la justice d'"incitation à attroupement non armé". Le collectif des avocats de la défense a, dans ses plaidoiries, demandé l'acquittement du journaliste.