Des représentants parlementaires des deux camps rivaux en Libye ont annoncé samedi soir l'ouverture, du 26 janvier au 2 février, du processus de candidatures aux sept postes dits "de souveraineté" du pays, après un nouveau round de pourparlers au Maroc. Le but du processus est de pouvoir désigner dans les plus brefs délais les titulaires de ces postes stratégiques afin que le gouvernement exécutif, qui doit être élu la semaine prochaine à Genève, puisse "collaborer aisément" avec les nouveaux dirigeants, selon une déclaration conjointe des deux parties, réunies depuis vendredi à Bouznika, au sud de Rabat. Ces postes concernent les hautes instances du pays : gouverneur de la banque centrale, procureur général, présidents de l'Autorité de contrôle administratif, de l'Instance nationale de lutte contre la corruption, de la Haute commission électorale libyenne et de la Cour suprême, selon la même source. Réunis vendredi et samedi à Bouznika, dans la foulée de plusieurs rencontres organisées depuis septembre au Maroc, les participants au "dialogue politique interlibyen" ont décidé de former des groupes de travail réduits pour préparer le processus de candidature à ces postes clés qui ont longtemps divisé les deux pouvoirs rivaux, selon le communiqué. Une fois le processus finalisé, les candidatures seront présentées à des représentants du Parlement basé dans l'Est et du Gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli, selon la déclaration conjointe lue devant la presse dans la nuit de vendredi à samedi. Deux autorités se disputent le pouvoir, sur fond d'implications étrangères : le Gouvernement d'union nationale (GNA) à Tripoli, reconnu par l'ONU, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l'Est. Après l'échec de l'offensive lancée par le maréchal Haftar en avril 2019 pour s'emparer de Tripoli, les deux camps ont conclu un cessez-le-feu permanent en octobre 2020 et retrouvé le chemin du dialogue, encouragé par l'ONU. Des représentants des deux camps, réunis en Egypte cette semaine, ont convenu de l'organisation d'un référendum sur la Constitution avant la tenue des élections prévues en décembre 2021. De nouveaux pourparlers interlibyens se tiendront en Egypte en février afin de fixer la "feuille de route pour le référendum et les élections", selon les autorités égyptiennes.