Les élèves scolarisés au CEM Mohamed-Bounegueb dans la commune de Bendaoud, une soixantaine de kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, habitant les villages Oueled Zid, Loubachiche, EL-Hanana, El-Harrach et Laâraf, plus précisément, sont privés de cantine un jour sur deux depuis la rentrée scolaire. "Un jour pour les filles et le lendemain c'est pour les garçons !", précise un collégien qui ajoute qu'à la fin des cours, pour rentrer à la maison, ils doivent attendre que le groupe qui se restaure termine de manger. Une situation qui a provoqué la colère, voire l'indignation des parents d'élèves qui crient, aujourd'hui, à une exclusion à peine voilée d'une partie de la population. Tous les arguments avancés par la direction de cet établissement scolaire n'ont pu convaincre ni les parents ni les élèves. "La crise sanitaire, certes, mais en une heure seulement, on peut faire deux services et faire manger tous les élèves", soutient un des parents d'élèves qui rappelle qu'ils ont avisé tous les responsables locaux et de wilaya sur ce problème qui touche plus de 300 élèves du CEM. "Désinfecter les tables après chaque service et aérer les locaux, ça ne demande pas beaucoup de travail et de temps", ajoute-t-il. "Il est conseillé aux établissements d'utiliser de nouvelles salles ou d'augmenter le nombre de services pour échelonner les passages", remarque un enseignant.