Résumé : Ils sont tous bouleversés par la mort de Djalil. Anissa peine à trouver les mots pour réconforter son amie venue assister à l'enterrement. Sarah se croit responsable de sa mort et elle déprime. Plusieurs jours passent sans qu'elle ne sorte de sa chambre. Anissa est restée chez son oncle pendant tout ce temps. Lorsque Nedjmeddine vient la chercher, elle voit combien il souffre de la disparition de son ami. Avant de retourner à Chlef, ils passent voir Sarah, mais elle refuse de les recevoir. Sa famille ignore qu'elle a perdu l'amour de sa vie. Ils croient qu'elle a eu des problèmes au travail. Anissa ne dément pas, mais elle demande à sa mère de garder un œil sur elle. Elle espère que sa déprime est passagère. -Il faut qu'elle voit un psychologue, dit-elle. Cela lui fera du bien de parler... -De quoi ? -De tout ce qui lui pèse sur le cœur. Elle ne peut pas rester comme ça dans cet état, insiste Anissa. Elle doit s'ouvrir à quelqu'un. -Ecoute, je suis sûre qu'on lui a jeté un mauvais sort. Je l'emmènerais chez un raqi pour qu'il la libère, promet la mère. Merci de vous soucier d'elle, tu es une bonne amie. La dernière remarque laisse pensive Anissa quand ils partent à Chlef. -Tu es bien silencieuse. À quoi penses-tu ? Anissa hausse les sourcils et soupire. -Je crois que j'aurais dû dire la vérité à sa mère. Est-ce le rôle des amis de garder des secrets ? Sarah s'enfonce dans la déprime et je ne peux rien faire pour l'en sortir. Elle pleure Djalil alors que son entourage ignore tout de lui et de leur histoire d'amour. -Peut-être qu'elles ne sont pas proches ? Si Sarah se sentait en confiance, elle lui en aurait parlé, dit Nedjmeddine. Nous, ce que nous pouvons faire, c'est lui rappeler qu'elle peut compter sur nous. Le jour où elle se sentira prête à se confier, nous serons là pour elle. -Elle n'a pas eu de chance. -Nous aussi, relève Nedjmeddine. Nous avons mal commencé notre vie. Anissa, ma famille voudrait nous rendre visite, ils voudraient te connaître. -Moi aussi... Quand ils arrivent chez eux, elle remarque deux cartons scotchés. -C'est à lui ? -C'était à lui, rectifie Nedjmeddine. Quand j'irais chercher ma famille, je les remettrais à ses parents. C'est tout ce qui reste comme souvenirs de lui. -Qu'Allah leur apporte la patience et les aide dans cette dure épreuve. Si c'est difficile pour nous, imagine sa famille. J'ai de la peine pour eux. Un jour, si tu es d'accord, nous irons leur rendre visite ensemble. Il apprécie l'idée. Le lendemain de leur retour, Anissa reprend le chemin de l'école. Retrouver ses anciennes colocataires lui fait du bien même si ce n'est pas la joie. Nadia lui confie avoir reçu une nouvelle lettre de menaces. Elle a porté plainte quand ils étaient absents. -Anissa, je ne me sens plus en sécurité malgré la présence de voisins qui sont dans la sécurité. Je pense partir ailleurs. -De quoi vivras-tu ? -J'ai des économies. Je me prépare à partir, je ne supporte plus de regarder derrière moi, de douter du moindre passant si son regard est insistant. C'est bon, je suis à bout. Je ne dors plus, si je continue à ce rythme, je deviendrai folle. -Qu'Allah t'en préserve. Ecoute, tu peux venir chez moi, propose Anissa avant d'inviter les autres aussi. Nous avons une chambre inoccupée. Vous êtes les bienvenues, vous pourrez rester aussi longtemps que vous voudrez. Nadia secoue la tête. -C'est une mauvaise idée. Vous êtes de nouveaux mariés et, franchement, il vaut mieux éviter de se voir, car tous ceux qui sont dans la sécurité sont des cibles. Ton mari vit dans le risque 24 heures sur 24. Il faudrait être suicidaire pour vivre avec vous.
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