Les 22 candidats à la harga, âgés entre 21 et 35 ans, sont originaires des wilayas de Béjaïa, de Jijel, d'Alger et d'Aïn Témouchent. Les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Béjaïa ont mis en échec, récemment, une tentative d'émigration clandestine en mer et arrêté 22 personnes qui envisageaient de prendre le large depuis la côte ouest béjaouie. Selon la cellule de communication du groupement territorial de la Gendarmerie nationale de Béjaïa, les 22 candidats à la harga, âgés entre 21 et 35 ans, sont originaires des wilayas de Béjaïa, de Jijel, d'Alger et d'Aïn Témouchent. Au terme de l'enquête qui a duré plusieurs jours, les 22 mis en cause ont été présentés, hier, devant le parquet de la ville des Hammadites, et poursuivis pour "tentative d'émigration clandestine", précise notre source. Pour les responsables de ce corps de sécurité, il s'agit bel et bien d'un réseau criminel spécialisé dans l'organisation de la migration clandestine par voie maritime, précisant que parmi les jeunes appréhendés figurent cinq passeurs qui se chargeaient de l'organisation des traversées de harraga. Afin de mieux préparer leur aventure en mer, la plupart de ces jeunes, qui s'apprêtaient à quitter illégalement le pays, ont dû louer deux maisons dans la station balnéaire d'Aït Mendil, près de Béni Ksila, sur le littoral occidental de la wilaya de Béjaïa. La perquisition menée par les gendarmes dans ces habitations ont permis non seulement de mettre la main sur certains membres de ce réseau de harraga, mais aussi de découvrir un important lot de matériels utilisés dans ce genre d'aventures maritimes. En effet, la descente des gendarmes s'est soldée par la saisie d'une embarcation dotée d'un moteur de hors-bord de marque Yamaha (150 ch), un porte-bateau à deux roues, une boussole de type Finder, un appareil de guidage par GPS de marque Garmin, 4 gilets de sauvetage, 16 sacs à dos pleins de vêtements, un treuil manuel, 7 bidons de carburant, 2 feux d'artifice, des produits alimentaires, 24 téléphones portables et une somme d'argent en devises estimée à 3 560 euros, ajoute-t-on. À noter que ce phénomène de la harga a fait son apparition l'été dernier, dans la wilaya de Béjaïa. Il s'agit d'un nouveau couloir migratoire reliant les deux stations balnéaires d'Oued-Dass (Toudja) à Palma de Majorque (Espagne). On parle de plusieurs dizaines, voire de centaines de harraga qui ont déjà embarqué depuis la station balnéaire d'Oued-Dass (Toudja). La dernière traversée en date remonte au 17 décembre de l'année écoulée, où 23 jeunes béjaouis ont pris la mer à bord d'une embarcation de fortune vers une destination inconnue, puisque depuis, aucun n'a donné signe de vie. Leurs familles, ne pouvant plus patienter davantage, ne cessent de lancer des cris de détresse, en interpellant les autorités compétentes à intervenir pour les informer sur le sort réservé à leurs enfants portés disparus depuis près de deux mois.