Les habitants d'In Dalag, localité située à 70 km du chef-lieu de la commune de Tamanrasset, interpellent de nouveau les autorités locales pour la mise en service de leur annexe communale, dont les travaux ont été achevés et réceptionnés depuis 2016. En effet, cette infrastructure, pour laquelle une enveloppe financière considérable a été consacrée dans le but de soulager les villageois en leur évitant les supplices des déplacements vers l'APC de Tamanrasset pour se faire délivrer des documents administratifs, se trouve curieusement rongée par la poussière, a-t-on constaté de visu. "Pourtant, tout est fin prêt pour sa mise en service. On ne comprend toujours pas les véritables raisons de cette pénalisante fermeture", se demandent les habitants, qui ont tenu à préciser que l'annexe en question est bel et bien équipée et raccordée au réseau de la fibre optique. "Pour se faire délivrer un document d'état civil, on est contraint de parcourir 140 km, en aller retour, vers le chef-lieu communal. C'est un véritable calvaire dont souffrent particulièrement les personnes âgées et les démunis qui, de surcroît, n'ont pas de quoi payer leurs frais de transport", se lamente-t-on. Le même constat a également été fait au sujet du bureau de poste qui demeure également hors service. Ce qui fait croire qu'à Tamanrasset on dépense de l'argent pour la réalisation de projets qui ne profiteront, semble-t-il, qu'aux démons du désert. "Incroyable, mais vrai. Le citoyen lambda fait les frais de cette désinvolture qui témoigne de l'absence quasi totale des autorités et de leur politique consacrant l'exclusion et la marginalisation sous toutes ses formes", tempêtent les habitants, qui disent avoir transmis toutes ces revendications au conseiller du président de la République chargé des zones d'ombre, Brahim Merad, lors de sa toute dernière visite qui l'a conduit dans la wilaya de Tamanrasset. En présence du wali, le P/APC de Tamanrasset, Cheikh Badi, s'est engagé à ouvrir bientôt l'annexe en question, soit "le temps de terminer les procédures d'affectation du personnel chargé de son fonctionnement", a-t-il assuré. Pour ce qui est du bureau de poste, le représentant de la direction concernée impute, à son tour, le retard accusé dans la livraison à certains travaux non réalisés par l'APC en sa qualité de propriétaire du local. Par ailleurs, d'autres problèmes ont également été signalés par les habitants d'In Dalag. Ainsi, ils ont exigé l'accélération des travaux de réhabilitation de l'école primaire et l'électrification des autres mechtas relevant du village, dont Adjelhouk au nord, Tatoghtok et Kel Aghrebrab au sud. La réalisation d'un stade de proximité, l'équipement de la salle de soins, l'électrification des périmètres agricoles et la construction d'une maison de jeunes ont été aussi revendiqués.