Le procès des activistes du Hirak, Saïd Moussaoui et Samir Hamri, originaires de Frikat et de Boghni, s'est déroulé, hier, au tribunal correctionnel de Draâ El-Mizan, au sud de Tizi Ouzou, après trois reports successifs. Le premier est poursuivi pour "appel à attroupement non armé", "publications pouvant nuire à l'intérêt national" et "publications portant atteinte à l'unité nationale" sur son compte facebook. Dans cette première affaire, le prévenu a nié les faits et a déclaré que les publications ne lui appartenaient pas parce que sa page facebook a été piratée, puis bloquée. Le procureur a requis 8 ans de prison ferme assortie d'une amende de 200 000 DA. Dans leur plaidoirie, les avocats de la défense ont expliqué que les chefs d'accusation pour lesquels leur mandant est poursuivi n'étaient pas prouvés. Le deuxième activiste, Samir Hamri, a été poursuivi pour "appel à attroupement non armé", "atteinte aux services de sécurité et à la personne du président de la République". Dans ses réponses, l'accusé a reconnu qu'il partageait des publications mais qu'il n'avait aucune intention de porter atteinte ni aux services de sécurité ni au président de la République. Le procureur a requis six mois de prison ferme et 100 000 DA d'amende. Comme pour la première affaire, la défense a plaidé l'acquittement. Le verdict tombera le 15 mars prochain.