Une dizaine de procès de manifestants et détenus du mouvement populaire ont eu lieu, ce lundi, dans différents tribunaux à travers le pays. Au tribunal de Sidi M'hamed d'Alger, le procureur a requis un an de prison à l'encontre de trois détenus, Said Madi, Ouarab Kamel et Oussaidene Ahmed, arrêtés pendant une manifestation, en novembre 2019. Le verdict sera rendu le lundi 24 février. Au tribunal de Bab El Oued, le procureur a requis un an de prison ferme assortie d'une amande de 20 000 da contre 21 manifestants, arrêtés lors d'une marche nocturne à Alger en novembre 2019, et qui sont accusés d'« attroupement non armé et trouble à l'ordre public ». Le jugement a été mis en délibéré pour le 24 février. Au tribunal de Cherchell, à Tipaza, le procès de Kais Oulad Amar, étudiant à l'USTHB, accusé d'« entrave au bon déroulement de l'élection présidentielle du 12 décembre », a été reporté au lundi 17 février. Au tribunal de Médéa a eu lieu le procès de Chawki Younsi, reporté déjà 3 fois pour absence du maire plaignant. Le procureur a requis 6 mois de prison ferme et une amende de 200 000 da contre l'activiste. Fonctionnaire à la mairie de Médéa, il est accusé de diffamation contre le président de l'APC de Médéa, qui a demandé 100 000 Da de dommages et intérêts. Le verdict est pour le lundi 17 février. Au tribunal de Ain Temouchent, le procès des 11 manifestants, tous accusés d' « attroupement non armé », a été reporté pour une troisième fois au lundi 9 mars prochain. À la Cour d'Oran s'est déroulé le procès en appel de l'étudiant à l'USTO, Merabti Nour Echerif, poursuivi pour « incitation à attroupement ». Le verdict a été mis en délibéré pour la semaine prochaine. Au tribunal de Bordj Bou Arreridj, le procès du détenu Brahim Laalami et de l'activiste Abdennour est reporté au 2 Mars. Au tribunal de Sétif, les trois activistes Mourad Hachemi, Raouf Moussaoui et Islam Tabbouche, qui ont été arrêtés dimanche par les éléments de la police pour « avoir publié sur les réseaux sociaux des tracts susceptibles de porter atteinte à l'intérêt national et outrage à corps constitué dans le cadre de la cybercriminalité », ont été relâchés et placés sous contrôle judiciaire. À la Cour de Mostaganem, le verdict du procès en appel des 18 manifestants, accusés d'« attroupement non armé, incitation à attroupement et outrage à fonctionnaires », a été mis en délibéré et sera prononcé le 17 février prochain. En outre, le comité national pour la libération des détenus (CNLD) a annoncé que la police de Bouira a convoqué, ce lundi, l'activiste Nabil Malki, de la commune de M'chedallah, pour ses écrits et publications sur Facebook, ainsi que Nadir Betatache, un universitaire de Bouira convoqué par la gendarmerie nationale. S.B