Financé par Sonatrach, "Algeria Venture", un accélérateur de start-up, a été inauguré, hier, par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad. Situé au Parc des Grands-Vents d'Ouled Fayet (Dounia Parc) à Alger, Algeria Venture constitue une partie de l'écosystème dans lequel il joue le rôle "d'interface" avec des partenaires "locaux", mais également "internationaux", comme l'a expliqué le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Economie de la connaissance et des Start-Up, Oualid El-Mahdi Yacine, lors d'une conférence de presse qu'il a animée en marge de la cérémonie d'inauguration. Le ministre a souligné que "nous sommes en train de compléter l'écosystème pour donner de l'élan au développement des start-up", ajoutant qu'il y aura également "des accélérateurs à l'Est, à l'Ouest et dans le Sud". Il a détaillé que l'accélérateur dont il est question fonctionne aux "normes internationales" et peut accueillir "jusqu'à 30 start-up". Et d'assurer qu'Algeria Venture se fixe aussi pour objectif de "soutenir" les start-up et de les encourager à aller chercher la "croissance" là où elle se trouve à "l'international", de "stimuler" et d'"améliorer l'économie numérique". Oualid El-Mahdi Yacine a, en outre, affirmé que "nous allons également aider ces entreprises à saisir les opportunités offertes par le marché local". Ainsi, a-t-il expliqué, les start-up pourront se mettre en contact avec de "grandes entreprises locales" qui souhaitent "externaliser leurs services ou leur recherche-développement", indiquant qu'"il y aura des possibilités de coopération entre Sonatrach, Sonelgaz et les start-up". Et c'est à cet effet que le ministre de l'Energie et des Mines et le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Economie de la connaissance et des Start-Up ont paraphé, hier, une convention de coopération, afin de "promouvoir l'innovation" dans le secteur de l'énergie et des mines. Cette convention, a-t-il dit, est de nature à permettre de négocier et d'"établir des contrats entre les grandes entreprises et les start-up", notamment en ce qui concerne le secteur des services. "Si, par exemple, Sonatrach signe des contrats avec des start-up, les services qu'elle importait seront assurés localement et, partant, les besoins en importations coûteuses seront réduits, permettant ainsi de réaliser des économies considérables en devises", a-t-il affirmé. Oualid El-Mahdi Yacine a, toutefois, estimé qu'il faudra encore des efforts concentrés pour pouvoir donner "plus de possibilités" aux porteurs de projets en matière de start-up, car "nous sommes convaincus que ces petites entreprises apporteront de la valeur ajoutée" et créeront de "la croissance". Le ministre est, par ailleurs, revenu sur l'Algerian Start-Up Fund, un nouveau mécanisme de financement des start-up mis en place, il y a quelques mois. Ce mécanisme, a-t-il rappelé, repose sur l'investissement dans le capital et non sur le financement classique basé sur le crédit.