L'annonce officielle, jeudi, par la FAF des dates des deux assemblées générales, ordinaire et élective écarte l'application de la la feuille de route de la FIFA laquelle, faut-il le rappeler, a déjà adressé deux correspondances, concernant l'obligation d'amender les statuts avant les élections. La première correspondance est datée du 16 octobre 2020, et la seconde du 12 février dernier ? Le 14 mars dernier, Liberté avait révélé le contenu justement de la seconde lettre de la FIFA dans laquelle elle écrit : "Nous nous référons à nos derniers courriers en date des 15 juin et 16 octobre 2020, par lesquels nous vous requérons de donner suite au processus de révision du cadre statuaire et réglementaire de la FAF dans le but d'assurer une harmonisation avec les principes et exigences de la FIFA, comme expliqué lors de la réunion de la mission FIFA déployée à Alger en novembre 2019. Bien que la pandémie de Covid-19 et les mesures sanitaires nationales prises dans ce contexte aient retardé la finalisation de ce processus, nous sommes au regret de constater que les nouveaux statuts ainsi que le nouveau code électoral de la FAF n'ont à ce jour toujours pas été adoptés par l'assemblée générale de la FAF, ceci compromettant fortement l'organisation des élections de la FAF prévues en principe pour le premier semestre de 2021. Nous vous rappelons cependant que la FAF ne saurait organiser ses élections sans avoir au préalable adopté ses nouveaux textes et convoqué l'assemblée générale élective sur le fondement desdits textes révisés", écrit la FIFA dans une lettre envoyée par l'ex-président de la commission des fédérations de la FIFA, Véron Mosengo-Omba, récemment nommé secrétaire général de la CAF. Et d'ajouter : "Nous mettons un point d'honneur à la réalisation des étapes précitées dans le respect des articles 14 al 1 et art 19 al 1 des statuts de la FIFA, selon lesquels les associations membres de la FIFA sont statutairement tenues de gérer leurs affaires de manière indépendante et sans influence indue de tiers. Tout manquement à ces obligations peut entraîner des sanctions prévues dans les statuts de la FIFA pouvant aller jusqu'à la suspension de la fédération concernée, et ce, même si l'influence d'un tiers n'est pas imputable à l'association membre. Compte tenu de ce qui précède, dans l'hypothèse où les nouveaux textes révisés en collaboration avec la FIFA ne seraient pas adoptés avant les prochaines élections de la FAF cette année, nous serons contraints de présenter la situation de la FAF aux organes compétents de la FIFA pour une prise de décision." "Nous savons ce que nous faisons", assurait à Liberté une source proche du MJS dans des propos publiés dans l'édition du 24 mars au moment où citant une autre source proche de la FAF qui affirmait avoir "en tout cas averti le MJS quant à la possibilité d'invalider les résultats du prochain scrutin". "Que chacun assume ses responsabilités", martèle la Fédération de football qui n'exclut pas que la FIFA revienne à la charge dans les prochains jours après l'annonce officielle par le bureau fédéral des dates des deux AG.