L'objectif de la rencontre, marquée par des échanges avec des cheffes d'entreprise, est la promotion de la culture entrepreneuriale chez leurs étudiantes, les amener à réaliser leurs idées, les convaincre que tout challenge appellera de leur part à développer des capacités, tout comme le fait de ne pas se laisser abattre par les difficultés. En collaboration avec son club scientifique OSE, l'Ecole supérieure d'économie (ESE) d'Oran a organisé, jeudi 25 mars, au profit de ses étudiantes, une journée consacrée à "L'entrepreneuriat au féminin". L'événement s'est déroulé sous forme d'échanges avec des cheffes d'entreprise et des jeunes femmes ayant réalisé avec réussite leur parcours professionnel. Cela, pour montrer qu'être femme peut rimer avec l'acte d'entreprendre et la création de start-up. Pour les organisateurs, dont la directrice de l'ESE, l'objectif de la rencontre est "la promotion de la culture entrepreneuriale chez leurs étudiantes, les amener à réaliser leurs idées, les convaincre que tout challenge appellera de leur part à développer des capacités, tout comme le fait de ne pas se laisser abattre par les difficultés". Des difficultés, il en a été question à l'occasion de cette journée car les étudiantes savent que l'entrepreneuriat au féminin dressera devant elles des challenges bien plus complexes que ceux de leurs camarades masculins. D'ailleurs, les conférencières invitées ont évoqué leur parcours et des embûches, soit les discriminations de genre, les stéréotypes, la nécessité de devoir concilier le rôle de mère et leur vie privée avec la vie professionnelle. Que ce soit les cheffes d'entreprise, comme Fatiha Rachedi (Egic Ibn Sina), ou la directrice de l'institut Cervantès d'Oran, Immaculada Jimenez Caballero, ou encore la Dr Samira Senhadri, chacune a évoqué son parcours en expliquant à maintes reprises que l'accompagnement est nécessaire et qu'"il ne faut pas céder devant les difficultés, du moment que votre idée, votre projet servira à changer la vie des autres". Les étudiantes apprendront également que l'empathie sera un atout dans leurs relations professionnelles. Quant à l'accompagnement, il est devenu vital aujourd'hui, et cela s'est traduit par une évolution ces cinq dernières années, comme l'a démontré la représentante de l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (Anade). "Le nombre de projets financés par les femmes est passé de 15% en 2016 à 32% en 2020 et, souvent, ce sont des entreprises de petite taille, majoritairement dans les services." Malgré tout, entre 2015 et 2020, il y a eu une régression, puisqu'en 2018 l'Anade avait enregistré 34% d'entreprises au féminin, ce ratio tombant à 21% en 2019. Faut-il y voir les conséquences de la crise puis de la pandémie ? Pour ce qui est de l'accompagnement bancaire, l'oratrice expliquera que les femmes ont plus de difficultés pour obtenir des financements, alors qu'elles demandent des prêts moins importants.