Selon le ministre du Commerce, Kamel Rezig, des stocks importants d'huile de table en quantité "considérable" sont constitués pour garantir la disponibilité de ce produit en perspective du Ramadhan. Une réserve conséquente d'huile est, selon lui, disponible actuellement et devra suffire jusqu'à fin juin prochain. Le ministre a fait état de la production de plus de 51 000 tonnes d'huile de table en janvier dernier et de plus de 53 000 tonnes en février, alors que les besoins mensuels de l'Algérie sont estimés à 48 000 tonnes. Le président du groupe Cevital, Issad Rebrab, avait récemment rassuré les ménages quant à la disponibilité de ce produit en quantités suffisantes. Mieux, le groupe s'emploie à couvrir toute augmentation de la demande constatée sur le marché. Cevital, un des principaux producteurs de ce produit en Algérie, "met sur le marché national l'équivalent de 1 600 tonnes/jour d'huile de table", avait indiqué son président dans une récente déclaration à la presse. "Nos stocks sont pleins" et "notre production n'a pas baissé, malgré l'augmentation des prix des matières premières à l'international", avait-il précisé. Le directeur de la communication du groupe Cevital, Mouloud Ouali, avait indiqué, pour sa part, que la production globale des six producteurs d'huile de table en Algérie couvre les besoins du marché national à plus de 300%. Le groupe Cevital, avait-il souligné, couvre à lui seul la demande locale à hauteur de 140%. Selon ce responsable, Cevital avait pris les mesures nécessaires pour éviter toute perturbation dans l'approvisionnement, notamment à l'approche du mois de Ramadhan. Cependant, ce produit se faisait de plus en plus rare ces dernières semaines dans les espaces commerciaux. Cela a engendré d'ailleurs une hausse sensible et inattendue des prix. Pour Mouloud Ouali, la problématique se pose au niveau de la distribution "sur laquelle le groupe n'a pas d'emprise". À propos de l'impact de la hausse des prix des matières premières à l'international sur les produits du groupe, le même responsable a précisé que les tarifs des produits plafonnés n'ont pas augmenté. Ceux des produits faits à base d'huile de tournesol connaissent, en revanche, une certaine augmentation parce qu'ils sont assujettis à des droits et taxes. Une explication partagée par le ministre du Commerce, qui a précisé que l'augmentation des prix des matières premières sur le marché international et les coûts d'acheminement avaient contribué à la hausse du prix de gros de ce produit, passé de 570 DA à 590 DA, réduisant ainsi la marge bénéficiaire d'un grand nombre de grossistes qui se sont alors retirés de l'opération. Le ministre a, à ce propos, fait savoir que "l'Etat a remboursé la différence, à travers le Trésor public, et régulé à nouveau les prix, ramenés à 570 DA". Kamel Rezig a expliqué que les perturbations en approvisionnement de ce produit ces dernières semaines sont liées également au refus des détaillants de facturer leurs achats. Pour le premier responsable du secteur, l'Etat reste disposé à intervenir pour assurer la disponibilité des produits alimentaires de large consommation en recourant à l'importation. Il est question de la mise sur le marché, durant le mois sacré, de 1,6 million de tonnes de fruits et légumes, de 24 000 tonnes de sucre et de 25 000 tonnes d'huile. Pour les viandes blanches, le ministre a évoqué un projet d'exonération du son de la TVA, à l'effet de soutenir l'activité des éleveurs et les inciter à accroître la production.