L'assemblée populaire de la wilaya (APW) de Béjaïa, qui s'est réunie mercredi 24 mars en session extraordinaire, a voté une résolution réclamant des autorités concernées "la mise en place d'un plan spécifique d'urgence" en vue de prendre en charge la réparation des dommages occasionnés par le séisme du jeudi 18 mars. Ainsi, les membres de l'APW de Béjaïa demandent notamment "le classement comme zones sinistrées" toutes les localités impactées par le dernier tremblement de terre, afin de "ne pas rééditer l'amère expérience de la gestion, plus que chaotique, des différentes catastrophes qu'a connues notre wilaya, notamment le séisme survenu le 10 novembre 2000 à Béni Maouche". Plaidant pour le déclenchement "immédiat" du plan Orsec, l'APW de Béjaïa demande en outre dans sa résolution "l'hébergement, sans plus attendre, des familles sinistrées (...), rendre publics les rapports du CTC (contrôle technique de construction, ndlr) et prendre en charge le problème récurrent du vieux bâti ainsi que l'éradication de l'habitat précaire". À noter que la résolution de l'APW de Béjaïa est intervenue à la veille de la visite officielle que devaient effectuer, jeudi 25 mars 2021, les ministres de l'Habitat, des Ressources en eau et de l'Energie dans la région. Selon une source proche de la wilaya, la délégation ministérielle devra se rendre au nouveau pôle urbain d'Ighzer Ouzarif, sur les hauteurs d'Oued Ghir, pour s'enquérir de l'état d'avancement des travaux de voirie et réseaux divers (VRD), lancés il y a quelques mois déjà. On apprend aussi que cette visite ministérielle vise à réduire "sensiblement" les délais de livraison de ce grand chantier, afin de permettre le relogement des familles sinistrées dans ce pôle urbain qui abrite plus de 16 000 logements, toutes formules confondues. Il convient de signaler que le directeur du CTC de Béjaïa, Allaoua Moulai, a indiqué hier, lors de la session de l'APW, que ses équipes techniques ont jusque-là établi 1789 fiches d'évaluation de dommages post-sismiques.