Hier, vers 10h12, une nouvelle réplique de magnitude 3,2 localisée à 29 km nord-est de cap Carbon, dans la wilaya de Béjaïa, a de nouveau secoué la région au moment même où les familles sinistrées de la ville de Béjaïa protestaient devant le siège de la wilaya. La veille, les protestataires avaient procédé à la fermeture de l'axe routier principal du centre-ville. Ils veulent être relogés et les solutions existent, persistent-ils dans leurs déclarations. La pression exercée au lendemain du séisme semble faire bouger les choses. En effet, en prévision d'une prochaine visite à Béjaïa, le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la Villa Mohamed Tarek Laâribi, qui était déjà à Béjaïa, une importante réunion de travail a été tenue au niveau du siège de son département ministériel. Plusieurs parties ont assisté à cette rencontre. Il s'agit de trouver des solutions aux problèmes qui entravent l'avancement des travaux des différents programmes inscrits sur le site, dont les logements Aadl 1 et 2 ainsi que les 500 logements sociaux. Ce pôle urbain bâti sur 250 hectares abrite quelque 16000 unités d'habitations tous types confondus. Les visites d'inspection au niveau du pôle urbain d'Ighzer Ouazarif se sont multipliées. Les autorités veulent coûte que coûte livrer les logements. On vérifie l'état d'avancement des travaux de viabilisation et réseaux divers, lesquels travaux ont été lancés en février dernier. Comme lors de chaque inspection, les intervenants sont instruits de respecter les délais de livraison, mais aussi pour une meilleure coordination lors de l'installation des réseaux de gaz et d'électricité. Le chef de l'exécutif a également insisté sur le respect des normes requises, en optant pour des matériaux de construction de qualité. Les travaux de viabilisation et réseaux divers (VRD), primaires et secondaires, avaient été lancés, il y a un peu plus de 9 mois, au niveau du nouveau pôle urbain d'Ighzer Ouzarif, dans la commune d'Oued Ghir. 80 entreprises avaient été engagées par les pouvoirs publics sur ce mégachantier pour une enveloppe financière de 500 milliards de centimes lors d'une opération qui touchera 6920 LPL, 9100 logements Aadl et 80 LPP. L'alimentation en eau potable, l'assainissement, la fibre optique, l'électricité, le gaz, la voirie, l'aménagement des trottoirs et des espaces verts sont compris dans cette opération. Pendant ce temps, les souscripteurs à la formule Aadl, n'arrêtaient pas de manifester leur mécontentement, concernant le retard enregistré dans l'achèvement des travaux. Pour rappel, le futur pôle urbain d'Ighzer Ouzarif, à Oued Ghir, comprend pas moins de 16000 logements tous types confondus, qui seront attribués dès la fin des travaux des VRD. À chaque chose malheur est bon, le dernier séisme qui a frappé la région de Béjaïa ponctué le lendemain par la visite d'une importante délégation ministérielle, semble accélérer la situation de réalisations des quotas de logements attribués à la wilaya de Béjaïa. Il reste à savoir si la saturation de l'unique entrée de la ville de Béjaïa, doit impérativement être soutenue par un nouvel accès. Il en est de même pour les équipements d'accompagnement, dont un lycée, six groupes scolaires, quatre CEM, une polyclinique, une sûreté urbaine, une bibliothèque et une mosquée, qui ne sont pas encore à l'ordre du jour. Les boulangeries, des supérettes, commerces de fruits et légumes et autres prestations n'existeront qu'une fois le site livré. Hier une information circulait, selon laquelle, les sinistrés du séisme de jeudi dernier, devraient être relogés à Ighzer Ouzarif au niveau des 500 logements sociaux construits sur ce site. On parle aussi des logements sociaux vides à Sidi Ali Lebhar, cité Soumari, cité Zedma et au quartier Sghir