Noureddine Moussa, ministre du Tourisme, a reçu, hier, au siège de son département, Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'environnement et tous deux ont procédé à l'installation officielle du Comité Intersectoriel pour un travail de coordination et de concertation entre les deux départements. Le comité en question associera les experts des deux ministères pour un travail de longue haleine. Il s'agit en premier lieu de la prise en charge concertée pour l'élaboration des études relatives au schéma national d'aménagement touristique qui devra, selon Noureddine Moussa, trouver son ancrage dans le schéma national d'aménagement du territoire. Ce partenariat vise, également, à la définition conjointe de la stratégie de développement touristique dans son volet environnemental et de son intégration dans les instruments d'aménagement du territoire et de développement durable. Il consiste, par ailleurs, à l'examen des plans d'aménagement des Zones d'Expansion Touristique (ZET) en vue d'un traitement approprié des zones à préserver et des zones de protection, de suivi et de pilotage des grands projets d'aménagement touristique. Un volet sur lequel les deux ministres se sont longuement attardés puisqu'il représente le noeud gordien pour la réussite de toute démarche dans le secteur et prétendre à une véritable industrie touristique. “L'état doit participer à l'aménagement des ZET puisque ce sont des espaces d'intérêt général et d'utilité publique”, a déclaré pour sa part Noureddine Moussa et d'affirmer que, désormais, tout projet touristique prendra en compte, inéluctablement et impérativement, la dimension environnementale et le développement durable. Ça sera d'ailleurs le cas pour les 22 ZET en étude et dont l'aménagement ne saurait se faire, selon le ministre, sans le concours du secteur de l'Environnement. Une démarche que le département de Rahmani intègre volontiers, puisque le littoral, à titre d'exemple, fait déjà partie de ses préoccupations majeures. “Il faut geler la suroccupation du littoral et démolir ce qui n'est pas compatible avec son environnement et soustraire à l'occupation sur des zones sensibles”, a déclaré le ministre étayant ses propos en donnant l'exemple déplorable de logements sociaux réalisés aux abords du lac de Réghaïa qui, pourtant, fait partie des zones humides portées sur la liste Ramsar. Le ministre abordera, à l'occasion, les actions menées par son département qui peuvent profiter au secteur du tourisme. Il est prévu de définir le littoral et le délimiter et de le blesser ainsi, physiquement et géographiquement. Un appel d'offres sera lancé dans les prochains jours à ce propos. Trois bureaux d'études ont déjà commencé à sillonner le pays et identifier le littoral pour pouvoir, en définitive, élaborer un cadastre. Il est question aussi d'identifier les différentes atteintes. Une somme d'informations qui pourraient être très précieuse pour le comité Tourisme-Environnement dont le rôle consiste, selon Cherif Rahmani, à lancer une nouvelle méthode de gouvernance. Nabila Saïdoun