Déjà très mal en point en cette intersaison, où il perd jour après jour ses meilleurs éléments, poussés vers la porte de sortie par une grave crise financière, conjuguée au manque de tact de ses dirigeants, le Mouloudia d'Oran est en passe de perdre également le principal artisan de son maintien en première division, son entraîneur Najib Medjadj. N'étant pas encore remis d'une saison très pénible et ce, sur tous les plans, que le dernier nommé endure, en effet, depuis déjà un bon bout de temps “l'indifférence” de ses dirigeants. Au moment même où dans les autres grands clubs on est en train de mettre les dernières retouches du plan d'action 2005-2006, au MCO, même l'entraîneur en chef ignore ce qui se fait ou ne se fait pas au sein de sa propre bâtisse. “Je n'ai plus aucun contact avec le président depuis le dernier match de championnat at-home face à l'USMA. Rien, ni coup de fil ni réunion. J'ai essayé de le contacter, en vain. J'apprends, comme tout le monde, ce qui se passe au MCO en lisant la presse. C'est désolant, grave, mais c'est la triste réalité”, nous confiera, dépité, Medjadj, jeudi soir. Las d'attendre vainement un “geste correct” qui risque de ne jamais arriver de son président, Najib Medjadj espère, toutefois, qu'on sera correct avec lui. “Moi, j'ai tenu mes engagements. J'ai réussi à maintenir l'équipe en première division en dépit de tous les problèmes qui pourrissaient la vie du club. Après le dernier match, je vous ai souligné que j'attendais de connaître les intentions de Mourad Meziane pour prendre une décision concernant mon avenir. J'ai alors gelé les nombreux contacts que j'avais avec différents clubs de DI et DII, mais je n'ai rien vu venir et personne dans ce club n'a daigné prendre attache avec moi. Maintenant, je n'attends plus, je veux juste que Meziane soit correct avec moi, comme je l'ai été moi avec le club. Et cela en honorant ses engagements et en me versant mes arriérés. Je ne demande là que la sueur de mon front et non pas l'aumône. Après avoir accompli convenablement mon boulot et attendu plus qu'il ne fallait, j'attends qu'on régularise ma situation financière, car j'ai vraiment besoin de partir avec ma famille quelque part en vacances afin de me reposer et me ressourcer après une saison des plus difficiles…”, dira encore, d'un ton déterminé, Medjadj, victime comme son prédécesseur Drid Nasreddine, de l'indécente ingratitude de l'actuelle direction du MCO. Najib Medjadj, qui n'est apparemment pas très chaud à l'idée de driver une saison supplémentaire le MCO, signale-t-on, a été contacté par l'US Biskra, l'USM Annaba, la JSM Tiaret, l'ASMO et plusieurs clubs du centre du pays. A. Karim