Le 25 mars dernier, Liberté révélait en exclusivité que la CNRL (Commission nationale de résolution des litiges) de la FAF a transmis une liste des clubs interdits de recrutement en raison du non-paiement des dettes des joueurs. La liste transmise par la CNRL à la LFP à l'occasion du mercato hivernal qui a pris fin dimanche soir comporte 13 clubs interdits de recrutement, à savoir le RCR, l'ESS, le MCO, l'USMBA, l'USB, l'ASAM, la JSK, l'ASO, le WAT, le CABBA, le NCM, l'OM et la JSMS. Seuls donc le MCA, l'USMA, le CSC, le CRB, le NAHD, le PAC et la JSS avaient le droit de recruter. Cependant, si certaines équipes concernées ont tout simplement zappé le dernier mercato, d'autres parmi ces 13 clubs interdits de recrutement ont tout de même enrôlé de nouveaux joueurs. En effet, il faut savoir qu'en Algérie la sentence d'interdiction de recrutement n'est jamais appliquée à la lettre. Il s'agit plutôt d'une interdiction de récupérer les nouvelles licences sans lesquelles ils ne peuvent pas évidemment prendre part aux compétitions officielles. En fait, il suffit qu'un club concerné par cette mesure paye les dettes de la CNRL et parfois même une grande partie ou parvient à un accord écrit portant pour le payement échelonné des dettes avec les joueurs pour qu'il puisse retirer les nouvelles licences. En outre, bien que vieilles de plusieurs années déjà, ces dettes impayées n'ont jamais abouti à l'ouverture d'une procédure disciplinaire contre les clubs incriminés qui risquent selon la réglementation en vigueur la défalcation de points en championnat par la commission de discipline. Selon une source digne de foi proche de la LFP, les clubs qui ont recruté et qui ont des dettes auprès de la CNRL s'activent ces derniers jours pour trouver des solutions pour qualifier leurs nouvelles recrues avant le début de la phase retour du championnat de Ligue 1, prévu le 4 mai. "Je pense qu'ils ont suffisamment de temps pour trouver l'argent nécessaire ou tout au moins tenter de trouver des arrangements avec leurs ex-joueurs afin de régler leurs soucis", confie à Liberté notre source. En outre, certains clubs inscrits sur la liste de la CNRL sont montés au créneau pour revendiquer le payement des droits TV afin de payer justement ces dettes de la CNRL. Or la LFP, qui n'a toujours pas encaissé l'argent des droits TV, ne veut même pas avancer cet argent sur fonds propres aux clubs endettés. À n'y rien comprendre !