“La paix et la tolérance” ont été le thème d'une conférence-débat, dans la soirée de lundi à la Bibliothèque nationale, animée par Tahar Absi, professeur de psychologie à l'université d'Alger, et Mgr Henri Teissier, archevêque d'Alger. La Bibliothèque nationale a inauguré son nouveau cycle d'activités culturelles et spécialement celui des soirées du ramadan en programmant une conférence-débat sur “La paix et la tolérance dans les religions monothéistes” animée par Tahar Absi, professeur de psychologie à l'université d'Alger, et Mgr Henri Teissier, archevêque d'Alger. Nos deux conférenciers ont mis en exergue les valeurs communes vers lesquelles convergent les trois religions célestes, le judaïsme, le christianisme et l'islam, et qui devaient constituer un socle spirituel, moral et philosophique commun pour leurs adeptes. “La tolérance, la négation de soi et l'amour pour le bien sont autant de préceptes qui devraient encourager les uns et les autres à transcender les polémiques anciennes qui visaient à convaincre les adeptes de tel ou tel message divin de la justesse de celui-ci par rapport aux autres”, a estimé M. Absi pour qui “la primauté doit être donnée au contenu par rapport à la forme dans ce genre d'approche des religions”. Rappelant que la terre Algérie avait, tout au long de son histoire, abrité des citoyens de différentes confessions qui vivaient en parfaite symbiose et étaient de fervents pratiquants, le conférencier devait citer le livre La cité de Dieu de saint Augustin. Cette grande figure du christianisme affirmait que “le salut de l'humanité vient de sa capacité à vivre dans l'harmonie”, un principe qui rejoint les livres sacrés des trois religions. Pour Mgr Teissier, le mot “paix” (salam) et sa signification constituent l'un des fondements du christianisme. “Jésus enseignait à ses disciples de n'entrer dans aucune maison sans que le mot paix ne les précède”, a-t-il indiqué. Nos trois religions ont une source commune et leur finalité, qui est le bonheur de l'humanité, demeure une finalité commune, a dit l'archevêque d'Alger, rappelant la position nouvellement développée par l'Eglise qui consiste à “considérer les autres religions sous l'angle de la recherche des éléments qui favorisent l'amour entre les humains et qui renforcent chez eux le sentiment d'appartenir à une même famille”. L'existence en Algérie d'une communauté chrétienne atteste que “nous vivons dans une atmosphère de tolérance et que nous partageons les mêmes joies et les mêmes épreuves”, a conclu l'archevêque d'Alger. R. C.