Le tribunal correctionnel de Chéraga a finalement rendu son verdict dans l'affaire de la DUCH d'Alger, hier, après 15 jours de délibéré. M. Chenni, l'ex-DUCH, a ainsi été condamné à 2 ans de prison ferme. M. Hadji, l'entrepreneur, a pour sa part écopé d'un an de prison ferme. M. Halit, un chef de service de la DUCH, s'est vu condamné à 6 mois de prison ferme. Si M. Chenni demeure en prison, les deux autres condamnés sont toujours en liberté provisoire, car la présidente du tribunal n'a pas délivré de mandat d'arrêt en audience. Les condamnés ont 10 jours pour faire appel. Les avocats des prévenus continuent à considérer leurs clients innocents. “Même s'il est condamné, je considère mon client innocent. La justice ne s'arrête pas à Chéraga, puisque nous ferons appel”, déclare Me Aziz Brahimi, avocat de M. Hadji. Pour sa part Me Benbraham, l'avocate de M. Chenni, tient à préciser : “On reproche à mon client d'avoir signé un faux, alors qu'il avait toute latitude de faire un avis authentique. Je dis bien un avis, car il ne s'agit que de ça.” Pour rappel, cette affaire présentée au début comme “l'affaire du siècle” ne porte en réalité que sur un avis favorable accordé à M. Hadji pour réaliser un investissement touristique à Sidi Fredj. Cet avis ne devait qu'orienter l'APC de Staouéli, seule habilitée à délivrer un permis de construire. Voilà plus de 6 mois déjà que cette affaire a éclaté. L'accusation n'a présenté qu'une photocopie de l'avis du DUCH ; or les avocats de M. Chenni ont réclamé la cessation des poursuites lors du procès le 28 septembre dernier. Quant aux avocats de M. Hadji, eux aussi avaient réclamé l'extinction des poursuites, car le ministère du Tourisme avait choisi la voie de la juridiction civile. En effet, la section civile de la cour de Blida a ordonné l'arrêt des travaux de réalisation du projet. “Puisque le ministère du Tourisme a réussi à faire cesser notre projet, il a opté pour le civil. Donc ce tribunal ne peut se prononcer de nouveau sur cette même affaire”, avait plaidé un des avocats de M. Hadji. Comme tous les condamnés ont décidé de faire appel, un autre procès aura lieu dans quelques mois devant la cour de Blida. Saïd Ibrahim