Rabah Karèche, journaliste correspondant du quotidien "Liberté" à Tamanrasset, a été placé, aujourd'hui lundi 19 avril 2021, sous mandat de dépôt, après avoir été mis en garde à vue, la veille, suite à une convocation par la police. Selon son entourage, notre confrère a été longuement interrogé à propos de plusieurs articles dont il est l'auteur, lui qui avait fait l'objet de plusieurs autres convocations similaires précédentes, pour les mêmes motifs, en l'occurrence des écrits de presse qui auraient "déplu". Ce qui est déjà, en soi, une grave atteinte à la liberté de la presse, pourtant garantie, réaffirmée et hermétiquement protégée par les lois en vigueur, notamment le code de l'information et la loi fondamentale amendée. Le Syndicat national des journalistes tient, de prime à bord, à exprimer son entière solidarité avec Rabah Karèche et nos confrères de "Liberté", et exige sa libération immédiate, conformément aux dispositions et principes des lois régissant la presse, précédemment évoqués justement. L'emprisonnement pour délit de presse n'étant plus, et ne devant plus exister en Algérie, un pays dont la corporation journalistique a payé le prix fort, plus qu'aucune autre corporation dans aucun autre pays au monde, pour que ces détestables procédés disparaissent à tout jamais. Une corporation qui a toujours fait face aux pressions d'un pouvoir qui, le moins que l'on puisse dire, n'a jamais été un modèle en matière de respect de la liberté de la presse et d'expression, et aux forces rétrogrades et obscurantistes qui ont ôté la vie à des dizaines de journalistes et assimilés durant la décennie du terrorisme. Le Syndicat, qui fait de la liberté de la presse et d'expression une ligne rouge, tient à rappeler aussi que les lois sont d'abord faites pour être appliquées, et non pas pour servir de décor à une vitrine que l'on exhibe en guise de "réformes du secteur". P/Le Syndicat national des journalistes Le secrétaire général Kamel Amarni