La création de la Super League européenne décidée par les 12 clubs les plus riches du Vieux Continent pourrait jouer un mauvais tour aux deux internationaux algériens Ryad Mahrez et Ismaïl Bennacer. En effet, leurs formations respectives, à savoir Manchester City et le Milan AC, font partie des clubs dissidents qui ont créé la Super League anglaise, considérée comme un championnat "fermé" dédié spécialement aux riches. La polémique bat son plein entre les membres fondateurs de cette compétition et les instances footballistiques internationales, à sa tête la puissante Fédération internationale de football (FIFA). L'instance mondiale a carrément brandi la menace de sanction, allant jusqu'à interdire les joueurs devant prendre part à ce critérium de représenter leur sélection nationale lors des compétitions continentales (Coupe d'Afrique) et mondiale (Coupe du monde). Le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Gianni Infantino, a d'ailleurs carrément brandi la menace de la sanction. "Je vais être extrêmement clair : la FIFA a été construite sur les vraies valeurs du sport. Les statuts définissent le périmètre de la FIFA et de l'UEFA. On ne peut que fermement désapprouver la création de la Super League. C'est en dehors du système. Soit vous faites partie de l'UEFA/FIFA, soit vous ne l'êtes pas. Il n'y a pas de terrain d'entente. Si certains veulent partir, laissez-les en accepter les conséquences", a-t-il ainsi indiqué sur un ton ferme. Du coup, les deux internationaux algériens Mahrez et Bennacer risquent bel et bien d'être privés de participation avec la sélection nationale en prévision des prochaines échéances, dont la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations et d'autres compétitions, en cas de participation avec leur club à la Super League européenne. C'est dire que ce bras de fer entre les dissidents de la Super League et l'UEFA et la FIFA pourrait causer des dégâts monstres à certaines sélections dont leurs internationaux évoluent parmi les formations créatrices de cette League européenne. D'autant plus qu'aucune des deux parties n'est prête à faire machine arrière. C'est dire que le conflit risque de perdurer lorsqu'on sait aussi que le président du Real Madrid, Florentino Perez, placé à la tête de la structure chargée de concrétiser le projet de Super League, a assuré mardi qu'aucun club fondateur de cette nouvelle compétition privée ne sera sanctionné. Une menace, faut-il le souligner, brandie par la FIFA et l'UEFA. "Ça n'arrivera pas. Je ne veux pas détailler les motifs légaux, mais ça n'arrivera pas, c'est impossible", a jugé le puissant président du Real Madrid, au lendemain de l'officialisation du projet de Super League européenne qui a été qualifié de "crachat au visage des amoureux du football" par le patron de l'UEFA, Alexander Ceferin. Ce dernier, qui a ficelé la réforme de la Ligue des champions prévue pour 2024, a promis de priver les clubs européens qualifiés en demi-finale des compétitions européennes, à savoir le Real Madrid de Perez, Chelsea et Manchester City où évolue l'international algérien Ryad Mahrez, dont le rêve est de brandir ce trophée tant convoité. Nazim T.