Sérieusement distancé par le leader sétifien et bien trop inconstant pour pouvoir prétendre légitimement à faire du titre de champion de Ligue 1 un objectif raisonnable, le Mouloudia d'Oran jouera après-demain une partie de sa saison dans cette coupe de la Ligue qui sied mieux à son profil d'équipe imprévisible. Après s'être difficilement extirpé du tour préliminaire grâce à un impassable Litim – auteur de deux arrêts – lors de la séance de tirs au but, à l'issue de 120 minutes de (non) jeu d'une nullité désespérante, le MCO aspire désormais à entrevoir les quarts de finale dès ce vendredi et d'officialiser cette coupe de la LFP comme "objectif quasi principal" de sa deuxième partie de saison. C'est que, après avoir revu la manière avec laquelle elle s'est sortie indemne du piège bordji, l'on serait tenté d'avancer, sans garantie aucune, que cette équipe du MCO "a de la chance". Et c'est justement ce qu'il faut dans ce genre d'épreuve et de jeu du hasard pour aller au bout et cajoler le joli trophée mis en jeu. Or cela risque de ne pas suffire pour passer l'écueil relizanais qui se dressera sur le chemin de la bande à Madoui, dans la fournaise d'un stade Tahar-Zoughari au cœur d'un après-midi ramadhanesque où le mercure flirtera avec les 30°C, selon les prévision météorologiques. Privé de sa charnière centrale titulaire Mesmoudi-Belkaroui, l'entraîneur mouloudéen devra trouver des solutions pour cadenasser son arrière-garde et ne pas encaisser un but qui ferait vaciller tout un groupe. Outre la reconduction, donc, de la paire Benali-Naâmani qui s'est moyennement tirée d'affaire à Bordj Bou-Arréridj, Kheireddine Madoui aura à charge de composer un onze qui saura prendre le jeu à son compte face à un adversaire qui sort à peine d'une période trouble durant laquelle grève de l'entraînement des joueurs et problèmes financiers et relationnels se sont alternés. Pouvant, de nouveau, disposer des services de l'avant-centre Hichem Nekkache, réintégré parmi le groupe professionnel par le président Tayeb Mehiaoui après de longs mois chez les U21 du club, le technicien sétifien mesure, du reste tout autant que son patron, l'importance d'une qualification aux 1/4 de finale de cette nouvelle épreuve K.O. Rater une telle marche équivaudrait à enterrer vivants les rêves de grandeur de son président qui sait ce qu'un trophée national pourrait apporter comme tranquillité et crédibilité au beau milieu de cette féroce bataille en coulisses entre actionnaires de la SSPA-MCO. Pour son ego, sa réputation de "coach qui gagne des titres" et son avenir au MCO, Kheireddine Madoui n'ignore également pas "l'obligation" de ne pas se faire sortir dès les huitièmes de finale par le RCR. D'autant plus que le "coach d'en face" se nomme Tahar Cherif El-Ouazzani.